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    Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est un hôpital

    Jacques Dufresne
    Pour une séparation du pouvoir médical et de l’État

     

     Seconde version de l'article, 2 avril 2014

    Mon pays ce n’est pas un pays, c’est un hôpital. Les sondages nous apprennent que le Québec pourrait bientôt être gouverné par une troïka médicale…et libérale,  le chef,  Philippe Couillard premier ministre, flanqué à sa droite du docteur Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes et à sa gauche, si l’on peut dire, du docteur Yves Bolduc, ancien ministre de la santé qui, au moment où il était en fonction, a négocié avec les médecins spécialistes une convention collective très avantageuse pour eux.

     Avantageuse au point de mettre les libéraux en contradiction avec eux-mêmes. Ils déplorent d’un côté le fait que le Québec soit plus pauvre que les autres provinces canadiennes et de l’autre ils réclament pour les médecins spécialistes des honoraires égaux à ceux de leurs homologues de Toronto, Calgary et Vancouver, là où les maisons coûtent cinq fois plus cher qu'à Montréal et à Québec.

    Mais un pouvoir politique médical n'est qu'à moitié efficace s'il n'a pas la haute main sur la fonction publique. Philippe Couillard l'a compris. Voilà pourquoi il annonçait le 2 mars 2014 que, s'il était porté au pouvoir le 7 avril, il nommerait le Dr Roberto Iglesias au poste de secrétaire du conseil exécutif. L'

     Avec bientôt plus de 50% de ses revenus consacrés à la santé, le Québec ressemble au pays des Morticoles, cette île imaginée par Léon Daudet il y a un peu plus d’un siècle où les médecins constituent l’unique caste dirigeante. Qui sont les morticoles? Des êtres en proie à la peur «qui ont donné aux docteurs une absolue prééminence. […] Leurs seuls monuments sont des hôpitaux et chacun y suit un régime.»

     Si pertinente qu'elle soit, cette comparaison appelle des nuances. Le pouvoir médical est bien différent dans l’Amérique et le Québec d’aujourd’hui de ce qu'il était en France à la fin du XIXe  siècle. Les grands patrons de la médecine de l’époque étaient forts de leur enthousiasme pour la science naissante et le matérialisme ambiant, ce qui les incitait parfois à manquer de respect pour les malades, à les traiter comme des animaux de laboratoire. Interne dans les hôpitaux de Paris, Léon Daudet avait été témoin de scènes que sa sensibilité ne pouvait supporter. D’où son brûlot.

    Les grands patrons certes existent toujours, mais le vrai pouvoir médical aujourd’hui, c’est le Big Pharma, soutenu par la fraction de l’élite médicale qui prospère dans son sillage. La troïka médicale qui dirige le parti libéral fait-elle partie de cette fraction? Il y a lieu de le présumer du seul fait que ledit parti promet d’accroître le budget de la santé sans s’engager à éliminer le gaspillage résultant de la promotion  frauduleuse de nombreux médicaments.  

     On se souvient de Knock ou le triomphe de la médecine, le chef d’oeuvre de Jules Romains. Dans l’alliance que forment le médecin et le pharmacien pour donner un sens médical à la vie des habitants de leur village, c’est le médecin qui est en position de force, le pharmacien est son subordonné. À l’échelle mondiale, la situation s’est inversée depuis. Selon le Dr Marcia Angell,[1] professeure à l’Université Harvard et ex-directrice du New England Journal of Medicine, les es grandes compagnies pharmaceutiques, le Big Pharma contrôlent depuis 1980 les essais cliniques conduisant à l’approbation de leurs produits. Et comme ce sont le plus souvent des chercheurs à la solde du Big Pharma qui signent les articles publiés dans les revues savantes, ces revues ont perdu une grande partie de leur crédibilité.

     La séparation du pouvoir médical et de l’État

     Au Québec, nous achevons la séparation de l’Église et de l’État.  Il fallait le faire, mais sans négliger le fait que le lobby religieux n'est pas en ce moment la pire menace pour l'État. La lucidité à l’égard d’un mal passé est toujours plus facile que la lucidité à l’égard du mal d’aujourd’hui. Il arrive même que l’on compense par excès de sensibilité à un mal passé un refus d’ouvrir les yeux sur celui d’aujourd’hui. Aujourd’hui, le principal danger pour les libertés individuelles et les institutions démocratiques est du côté du pouvoir médical, non de celui des religions. L’heure est donc venue de réclamer la séparation du pouvoir médical et de l’État.

     Là où est l’argent, là se trouvent les lobbies. Et où se trouve l’argent en ce moment? Dans ce secteur de la santé où la croissance est sans limites. On arrive vite à la limite de ce que les gens veulent apprendre ou à celle des efforts qu'il faut faire pour protéger l’environnement, mais là où la santé est en cause, on entre dans l’infini jadis réservé aux religions,  toute limite disparaît. La vie n’a pas de prix! Surtout là où les prix sont fixés par le Big Pharma.

     À Washington, en 2009, il y avait 2,3 plus de lobbyistes de l’industrie pharmaceutique que de membres du congrès. On peut être assuré qu'ils sont aussi nombreux au Québec, toute proportion gardée. Et ils sont si habiles qu'il n’a jamais été sérieusement question d’une commission d’enquête sur la collusion et les conflits d’intérêts dans l’industrie médicale. Allons donc! L’analyse de cette domination a été très bien faite dans plusieurs ouvrages et vidéos récents dont la Vérité sur les médicaments [2]et du même auteur, la vidéo intitulée Maladies à vendre.

    C’est la religion qui demeure le premier danger, m’objectera-t-on, parce qu'elle contient des germes de fanatisme et d’intégrisme. La réplique s’impose d’elle-même : en ce moment, c’est la médecine qui est la religion dominante. Au Québec, on veut toujours plus de médecins, comme jadis on voulait toujours plus de religieux et de religieuses; et dans cet ersatz de religion, le prosélytisme extrême prend une forme à bien des égards pire que le fanatisme et l’intégrisme : une médicalisation qui peut anesthésier toute une population, un glissement vers le Meilleur des mondes.

    Un Fonds des services de santé

     Séparer le pouvoir médical de l’État ne signifie pas privatiser la médecine ou empêcher les médecins de se présenter aux élections. Cela signifie imposer une limite politique au pouvoir médical. Dans son récent article sur les finances publiques du Québec, l’économiste Denis Bédard, ex secrétaire au Conseil du Trésor, a indiqué une façon d’imposer cette limite : «créer un Fonds des services de santé et des services sociaux indépendant du Fonds général,» fixer un plafond à ce fonds et choisir les inévitables coupures au terme d’un débat public.

    Pour qu’un tel débat public soit sérieux, il faudrait que l’État payeur donne aux individus et aux groupes qui assurent et assument la critique du Big Pharma,  les moyens de se faire entendre avec assez de force pour que chaque Québécois soit averti des dangers qui pèsent sur sa santé en même temps que sur celle des finances publiques. Je pense ici à la prescription pour les bien portants des médicaments inefficaces, les statines par exemple,  dont les effets secondaires sont souvent catastrophiques.

     La civilisation commence à partir du moment où l’on comprend que l’État doit avoir le monopole de la violence. C’est d’une forme de violence que se rend coupable le Big Pharma quand il utilise les techniques de marketing les plus  grossières pour créer des besoins de médicaments qui, même lorsqu’ils sont efficaces, ne sont pas justifiés à n’importe quel prix dans un contexte économique et social donné. Cette violence, les Américains la combattent énergiquement.

     Alors qu'ici au Québec on semble craindre de payer la moindre critique par des pertes d’emploi dans les laboratoires, aux États-Unis, où se trouvent pourtant la majorité des sièges sociaux, on ne compte plus les bons auteurs, les organismes, les revues, les sites Internet qui exercent une saine vigilance à l’endroit du Big Pharma et de son marketing souvent frauduleux. Moyennant quoi, le total des amendes imposées au Big Pharma dans ce pays, entre 2009 et 2013, a  été de 13 milliards, uniquement pour les cas de commercialisation frauduleuse, la fraude consistant en l’occurrence à faire la promotion d’un médicament pour des fins autres que celles pour lesquelles il a été autorisé.

    Au Québec, pendant la même période, il n’y eut pas de poursuites pour mise en marché frauduleuse, et pourtant nous consommons les mêmes médicaments que nos voisins du Sud. Nous savons aussi par un article du magazine Forbes, que pour payer leurs amendes aux États-Unis, les grandes compagnies exportent leurs procédés frauduleux dans les autres pays, les pays émergents en particulier. Pfizer vient d’être condamnée à une amende de 60.2 millions pour corruption de décideurs dans des pays émergents. Le Canada et le Québec seraient-ils de ces pays émergents où le silence des autorités et la paix juridique sont achetés au prix fort? Les intérêts de ceux qui, individus, associations ou institutions, reçoivent leur part des milliards distribués en promotion, plutôt que d’être consacrés à la recherche, pèseraient-il plus que le bien commun dans notre balance politique?

     Ironie de l’histoire : les libéraux et leur troïka médicale sont en train de créer les conditions gagnantes pour un référendum sur la souveraineté. Tout indique que sous leur règne le coût de la santé représentera dans cinq ans, 56,5 % des dépenses de programmes et en 2030 69%. Cela veut dire qu'il ne restera même pas assez d’argent dans les coffres de l’État pour déneiger les routes. Aucun grand projet mobilisateur et inspirant ne sera possible. L’indépendance deviendrait dans ces conditions absolument nécessaire. Elle réduirait de moitié la part de la santé dans les dépenses publiques. Et si les libéraux choisissaient de privatiser les services de santé pour alléger le fardeau de l’État, ils ne feraient que déplacer le problème en accroissant la part du PIB consacrée à la santé.

     Au moment où le partage des pouvoirs dans la fédération canadienne a été établi (en 1867), personne ne pouvait prévoir que les provinces seraient réduites un jour à l’impuissance par le poids excessifs des services de santé. Personne à plus forte raison ne pouvait prédire que le fédéral pourrait les étouffer à petite dose. La progression des  paiements de transfert en santé n’a-t-elle pas déjà été plafonnée en-dessous du taux réel de croissance des soins de santé?  Vive le Québec hôpital!



    [1] The Truth about the Drug Companies, Random House, New-York 2004,

    [2] MIkkel Borch-Jacobsen, Édito, Montréal 2014.

    Date de création: 2014-03-24 | Date de modification: 2014-04-02

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    Date de création:
    2014-03-24
    Dernière modification:
    2014-04-02
    Extrait
    Séparer le pouvoir médical de l’État ne signifie pas privatiser la médecine ou empêcher les médecins de se présenter aux élections. Cela signifie imposer une limite politique au pouvoir médical. Dans son récent article sur les finances publiques du Québec, l’économiste Denis Bédard, ex secrétaire au Conseil du Trésor a indiqué une façon d’imposer cette limite : «créer un Fonds des services de santé et des services sociaux indépendant du Fonds général,» fixer un plafond à ce fonds et choisir les inévitables coupures au terme d’un débat public.

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