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  • La lettre
    • Édition

    Gaston Bachelard

    Définition

     

    BACHELARD, UNE ANTHROPOLOGIE DE L’HOMME INTEGRAL  

    par Jean-Jacques Wunenburger *

    Quand les nombres et les figures
    Ne seront plus la clef de toute créature,
    Quand, par les chansons et les baisers
    Nous en saurons plus long que les savants,
    […]Quand l'ombre et la lumière
    Se marieront à nouveau dans la pure clarté,
    Quand à travers les légendes et les poèmes
    Nous connaîtrons la vraie histoire du monde,
    Alors s'évanouira devant l'unique mot secret
    Ce contresens que nous appelons réalité.

    Novalis

     

     

    L’œuvre de Gaston Bachelard est, à vrai dire, déroutante. Eminent maître de la philosophie française qu’il a eAnseignée aux Universités de Dijon et de Paris, il n’a pas véritablement proposé ni publié de philosophie. Son œuvre en plus de vingt volumes, étalée entre 1927 et 1961, est consacrée exclusivement à comprendre la connaissance scientifique, sa psychologie et son épistémologie, et la production poétique concentrée dans la rêverie sur les espaces et les matières, dont il induit des principes de créativité, une véritable logique imaginaire et même une éthique du bonheur. Scientifiques et artistes, surtout poètes et écrivains, y retrouvent depuis d’incomparables et inédits savoirs sur leurs productions intellectuelles et psychiques qui légitiment et encouragent deux dispositions et vocations de l’esprit, un développement de la conceptualisation abstraite et mathématicienne de la nature et un autre, de l’imagination onirique, fortement nourrie d’une symbolique cosmologique.

    On peut rester indifférent ou sceptique devant cette restitution de la vie de l’esprit à travers la sobriété de la rationalité et la floraison exubérante d’images poétiques. Il est vrai que la rationalité scientifique peut donner lieu à d’autres approches qui mettent l’accent sur le statut plus conventionnel, plus pragmatique, des énoncés scientifiques, sur leur production plus socialisée et politique ; et que les imaginaires langagiers projetés sur notre environnement peuvent être minorés par rapport à une créativité plus formelle, moins symbolique, de la langue poétique. Mais l’adhésion aux conceptions de Bachelard met en jeu, plus profondément que les représentations de la raison et de l’imagination, une certaine psychologie de l’homme, qui constitue le véritable point d’ancrage de ses interprétations épistémologiques ou herméneutiques de la création de théorèmes et de poèmes. Le bachelardisme engage, en fait, une certaine anthropologie qui, sans être jamais déployée frontalement ni systématiquement dans un livre, se trouve disséminée dans toutes les analyses portant sur les formations et les transformations des concepts et des images. Seule cette anthropologie, à bien des égards en rupture avec la grande tradition de la philosophie européenne, peut éclairer et légitimer les analyses parcellaires et régionales des activités mises en œuvre dans nos théorisations scientifiques et dans nos rêveries poétiques. Quelques points saillants peuvent être pointés qui permettent de prendre la mesure de la représentation nouvelle que Bachelard se fait de la constitution psychophysique de l’humain, qui conditionne la justesse présumée de ses interprétations de la rationalité et de l’imaginaire.

    • Envisagé d’un point de vue ontogénétique, l’homme est primordialement un être imaginant, qui soumet son rapport au réel, dès l’enfance, à des projections, des substantialisations, des surdéterminations des qualités de son environnement qui subjectivent son rapport au monde, et qui s’opposent aux besoins d’adaptation réaliste au monde. L’imagination dispose, dès l’origine, d’une force propre qui confère aux images mentales une semi-réalité, voire une sur-réalité (qui tranche avec la néantisation de l’image que proposait Sartre) qui suscite adhésion par la croyance. Cette capacité de former des images surréelles demeure une caractéristique pérenne de la psyché et s’impose tout au long de la vie aux évidences perceptives. Nous imaginons souvent, paradoxalement, en même temps que nous percevons, ce qui fait de chaque observation vraie une laborieuse construction intellectuelle obtenue à l’envers du tropisme spontané des images. L’histoire de la pensée préscientifique, dont Bachelard a dégagé les grands moments pour la chimie ou l’électricité, confirme d’ailleurs à ses yeux  la prépondérance de l’imagination rêveuse sur une représentation objective du contenu de nos expériences sensorielles.
    • En conséquence, la progressive et lente formation de la rationalité, l’accès à l’âge de l’intelligence catégorielle abstraite, décrits par tous les philosophes puis psychologues depuis Platon jusqu’à Piaget, nécessitent plus qu’un simple développement de stades latents, en puissance dans l’esprit, mais une véritable dissolution des motivations cognitives intimes du sujet, qui résistent au passage à la conceptualisation. Bachelard n’a pas hésité, d’ailleurs, à transférer le paradigme de la psychanalyse à sa psychologie de la raison en conditionnant l’émergence de l’abstraction par une lutte contre des résistances profondes, conscientes et même inconscientes du sujet.
    • Mais l’accès à la rationalité, contrairement aux idéaux pédagogiques dominants qui veulent identifier le passage à l’humanité par la seule maîtrise de la rationalité, ne saurait autoriser un évitement, voire une exorcisation des activités de l’imagination. Développer nos images, les enrichir, les amplifier par une vie rêveuse constitue une voie parallèle, symétrique, opposée mais complémentaire à la science, de notre vocation à réaliser nos possibles. Si Bachelard n’a que tardivement opté pour une étude systématique de la poétique de la rêverie, il n’a jamais remis en question cette certitude qu’esprit scientifique et esprit poétique sont les deux faces égales de notre être et doivent chacune s’épanouir, comme la vie nocturne complète la vie diurne. En rehaussant donc l’imaginaire au rang d’occupation aussi légitime que l’intelligence dans sa culture scientifique, Bachelard met fin à une dévalorisation récurrente de l’imaginaire par le rationalisme unidimensionnel triomphant dans notre culture.
    • L’imagination est une faculté, qui loin de correspondre à l’image anémiée qu’en  donné le rationalisme, est profondément plastique et polymorphe : elle peut demeurer passive, exposée aux désordres d’affects morbides (sur fond d’une mélancolie aussi irréductible, pour Bachelard, que le non-être est appelé logiquement par l’être), et même se laisser appauvrir par des images stéréotypées, des clichés, souvent sous la pression de savoirs trop envahissants qui les réifient ou les banalisent (comme l’illustrent les mauvaises métaphores). Mais l’imagination se dévoile aussi en tout être, indépendamment de sa culture et de son génie propre, comme une puissance dynamique de transformation d’images, qui prennent surtout alors leurs sources dans la perception des espaces et des matières du monde. L’imagination active s’anime alors en suivant les formes propres du temps, scandées par la discontinuité des instants (plus que la durée continue comme le pensait H. Bergson) et par des suites alternantes, qui font sans cesse passer le psychisme d’un état à l‘autre, de la passivité à l’activité, de l’intériorité à l’extériorité, de l’horizontalité à la verticalité et réciproquement. Les imaginaires qui se développement donc en chacun peuvent accéder à une vitalité et une richesse, promoteurs de bien-être, en se laissant rythmer, c’est-à-dire porter par une interférence de l‘espace et du temps qui fait vibrer l’expérience psychique.
    • L’imagination se révèle être ainsi une faculté humaine fondamentale qui alimente son dynamisme et sa créativité à des sources antérieures : une motricité corporelle qui s’enracine dans nos efforts musculaires (surtout de verticalité) voire nos propensions pulsionnelles (source de l’agressivité), qui s’autodéveloppe elle-même en volonté, cette énergie du sujet, moins intellectualisée que ne le soutenait une tradition cartésienne, capable d’imposer ses désirs propres aux objets. L’imagination n’est donc plus seulement un épiphénomène des désordres du corps, comme l’a pensé une certaine psychologie, mais une mise en images de l’énergétisme d’un être vivant jusque dans ses structurations élémentaires. Par là, nos imaginaires ne peuvent être réduits à des mondes autarciques et incontrôlés, qui nous privent seulement de raison,  mais doivent être évalués à leur enracinement dans le tonus musculaire et la puissance pulsionnelle, qui les dotent de capacité d'exprimer des significations nouvelles et leur donnent un élan vers la liberté. Les différentes postures du corps, ses actions et réactions qui marquent nos comportements, sa mise au repos comme son engagement dans l’effort, amplifié par l’éventuelle résistance des objets rencontrés (les matières qui opposent leur inertie propre à la main qui les travaille), génèrent ainsi différents types d’imaginaires, illustrant la variété de ses oeuvres.

    • Si l’imagination tire sa puissance d’un dynamisme originaire, immanent au sujet incarné, on peut s’attendre à ce que cette dynamique s’applique également aux activités cognitives de la raison. Et de fait Bachelard, en tirant les leçons de l’histoire des sciences modernes et surtout contemporaines (marquées par les révolutions de la relativité et de la physique quantique), valorise davantage une raison constituante qu’une raison constituée. La progression de la connaissance scientifique s’opère en fait par un mouvement contrasté et dialectique, qui va dans le sens d’une abstraction croissante mais toujours relayée par un retour à l’expérience provoquée par la technique, en une sorte d’aller-retour permanent. Aller-retour dialectique que Bachelard place aussi à l’intérieur des opérations de conceptualisation qui progressent aussi par des suites d’opposition, la négativité logique entraînant un accroissement de savoir positif. Rationalité et imaginaire, tout en étant opposés par leurs langages et leurs rapports au monde, se retrouvent donc caractérisés par un même devenir dialectique de l’esprit, qui assure un renouvellement constant des représentations, tant dans les sciences que dans nos rêveries.
    • Le centre de l’activité psychique reste donc un "Cogito", également présent dans la rationalité et dans l’imaginaire. Ce dernier est certes placé sous la dépendance d’un inconscient, dont Bachelard admet une structuration sémantique à base d’archétypes et de complexes, en droite ligne de l’héritage romantique allemand et des psychanalyses freudienne et jungienne. Mais outre que l’inconscient doit être expurgé dans le travail de la raison, l’imaginaire doit aussi rester sous le contrôle d’une conscience éveillée (le rêve nocturne qui accompagne le sommeil n’incite à aucune créativité), ce qui recentre bien l’imagination poétique autour d’un "cogito" du rêveur, à la différence du surréalisme, par exemple, qui attend de l’inconscient une créativité propre. La promotion de l’imaginaire au rang d’une valeur équivalente à la rationalité suppose donc bien la référence à un seul et même sujet, doté de structures transcendantales, de lois de formation et de transformation de ses représentations propres, et qui pour moitié s’adonne au concept, pour moitié aux images.
    • Rationalité et imaginaire suivent donc un temps rythmé propre, toujours ouvert sur des possibles, ce qui livre la vie psychique à des ruptures incessantes, selon des discontinuités fortes. Bachelard se veut un penseur de la nouveauté perpétuelle, rendue possible par le rejet de l’acquis et du transmis par passivité traditionnelle. La conscience est tournée vers l’avenir, entraînée par ses rythmes qui l’élancent toujours plus avant de soi. Néanmoins rupture ne signifie ni oubli ni amnésie. De même que nos conceptions scientifiques conservent des strates de leurs rationalités régionales passées, qu’on peut réunir dans un "profil épistémologique" pluriel, de même l’imagination se développe en résonance avec la mémoire du passé. Cette dimension du passé ne se confond pas avec la trace pesante voire traumatique des souvenirs événementiels de la biographie, qui stérilisent l’imagination. La vraie mémoire, proche de celle mise en avant par Proust, est une mémoire déjà ré-imaginée où le passé configure des images immémoriales, comme celle de l’enfance mythique s’oppose à l’enfance réelle. Ainsi rationaliser et imaginer, tout en investissant l’espace du monde en le recouvrant de concepts et d’images symboliques, sont inséparables d’une temporalité tri dimensionnelle, s’inscrivant dans un présent qui confère le dynamisme, se tournant vers un avenir encore à naître et un passé qui sert de socle aux constructions nouvelles. Le psychologie bachelardienne est éminemment celle d’un être en devenir continu qui totalise toute la durée passée et à venir
    • Ainsi rapidement esquissé, à grands traits, l’homme bachelardien se révèle doté d’une nature complexe, qui mobilise toutes les dimensions du sujet, du corps à l’intellect en passant par l’affectivité, la volonté et l’imagination. Il s’enrichit selon plusieurs vocations, modes de réalisation, d’abord la pensée commune, adaptée, socialisée, puis le travail ascétique de la connaissance scientifique, enfin l’épanouissement hédoniste de la rêverie du monde, chacune de ces dimensions éveillant en lui des valeurs propres qui constituent autant de visages d’une éthique plurielle. Dans toutes ces configurations, l’homme est invité à se laisser entraîner à un devenir, le long une verticalité qui lui fait conquérir sans cesse des nouveautés procurant vérités, vertu et bonheur. Mais cette progression continue tous azimuts reste scandée par des rythmes d’alternances, de  féminité et de masculinité (d’"animus" et d’"anima"), de repos et de travail, d’intériorisation et d’extérioration, dessinant ainsi une harmonie vibrante de pôles alternatifs.

      De la sorte, il nous semble que Bachelard plaide à travers le miroir de son œuvre épistémologique et esthétique pour une sagesse humaine, délaissée depuis longtemps, en tout cas depuis l’antiquité et la Renaissance. Tout en ne sacrifiant pas les meilleurs acquis du rationalisme des Lumières ni l’héritage du romantisme allemand, il a mis en œuvre une sorte de synthèse originale des Lumières et du romantisme, cherchant à réconcilier en l’homme les contraires du jour et de la nuit, tout en engageant toujours l’homme intégral dans ses métamorphoses de soi. Aux absolutisations intempérantes du rationalisme impérialiste, il a opposé un homme bi-frons, tel Janus aux deux visages, tout en faisant de cette dualité une totalité rythmée, harmonieuse et bienfaisante. Il ne semble pas qu’il existe dans la philosophie moderne d’aussi ambitieuses et justes conceptions de l’homme, aussi soucieuses d’équilibres entre les opposés, que celle de G. Bachelard. Et c’est sans doute cette image de l’homme intégral que nous cherchons à faire nôtre en nous reconnaissant bachelardiens.

       Jean-Jacques Wunenburger

       Jean-Jacques WUNENBURGER, professeur émérite de philosophie à l'université Jean Moulin Lyon3, ancien directeur du Centre de recherches IRPHiL de Lyon, Président de l'association internationale Gaston Bachelard et de l'association des amis de Gilbert Durand, co-directeur du Centre de recherches internationales sur l'imaginaire (CRI2i), a développé des recherches sur les images, l'imagination et l'imaginaire dans leurs relations avec la philosophie, les sciences et techniques, les médias, la santé, la politique, etc.
      Parmi ses publications, L'utopie ou la crise de l'imaginaire (1979), Le sacré (1981), La vie des images (1995), Philosophie des images (1997), L'homme à l'âge de la télévision (2000), Imaginaires du politique (2001), Une utopie de la raison. Essai sur la politique moderne (2002), Imaginaires et rationalité des médecines alternatives (2006), Imagination mode d'emploi. Une science de l'imaginaire au service de la créativité (2011), Bachelard, une poétique des images (2012), Le progrès en crise ? ( 2014 ), L'imagination créatrice (2015), Esthétique de la transfiguration (2016), L'imagination géopoïétique (2016).

    Date de création: 2017-06-10 | Date de modification: 2017-06-11

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    Date de création:
    2017-06-10

    Dernière modification:
    2017-06-11

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    Le concept de posthumanisme est encore flou. Pour le moment chacun peut lui donner le sens opposé à celui qu'il donne au mot humanisme, ce qui nous autorise à prendre notre propre...
    Selon Ray Kurzwei, avec l'avènement de l'ordinateur, l'homme se précipite vers un nouveau big bang programmé pour éclater en 2045. Il a même donné un nom &agra...
    Der Spiegel en guerre contre la Silicon ValleyLa vallée de l’avenir…de l’humanité?¿Quién manda en el mundo? Qui commande,1 qui commandera dans le monde, ...
    Les définitions qu'on trouvera plus loin dans cette page, remonte à 2008. Le mouvement transhumaniste, si c'est le mot qui convient, a progressé si rapidement que c'est cette d&ea...