• Encyclopédies

      • Encyclopédie de l'Agora

        Notre devise: Vers le réel par le virtuel!


      • Encyclopédie sur la mort

        L’encyclopédie sur la mort veut s'intéresser à ce phénomène sous ses multiples aspects et ses diverses modalités.


      • Encyclopédie Homovivens

        Encyclopédie sur les transformations que l'homme opère en lui-même au fur et à mesure qu'il progresse dans la conviction que toute vie se réduit à la mécanique.


      • Encyclopédie sur l'inaptitude

        Tout le monde en conviendra : c'est au sort qu'elle réserve aux plus vulnérables de ses membres que l'on peut juger de la qualité d'une société. Aussi avons-nous voulu profiter ...


      • Encyclopédie sur la Francophonie

        L'Encyclopédie de la Francophonie est l'une des encyclopédies spécialisées qui se développent parallèlement à l'Encyclopédie de l'Agora.

  • Dictionnaires
  • Débats
      • Le Citoyen Québécois

         Après la Commission Gomery, la Commission Charbonneau! À quelles conditions pourrions-nous en sortir plus honnêtes… et plus prospères

      • L'hypothèse Dieu

         Un nouveau site consacré au dialogue entre croyants et non-croyants a été créé. Son titre « L’hypothèse Dieu » annonce-t-il un vira...

  • Sentiers
      • Les sentiers de l'appartenance

        L'appartenance c'est le lien vivant, la rencontre de deux Vies : la nôtre et celle de telle personne, tel  paysage...Quand la vie se retire, le sentiment d'appropriation se substitue au ...

      • Le sentier des fleurs sauvages

        Nous sommes des botanistes amateurs. Notre but est de partager un plaisir orienté vers une science complète où le regard du poète a sa place à côté de celui du botaniste, du généticien, du gastrono...

      • L’îlot Louis Valcke

        Sur les traces de Louis Valcke (1930-2012), professeur, philosophe, essayiste, cycliste, navigateur et pèlerin. Spécialiste mondial de l’œuvre de Pic de la Mirandole.

  • La lettre
    • Édition

    La famille branchée

    Jacques Dufresne
    La famille branchée, chapitre huit de Après l'homme...le cyborg?

    Chapitres du livre



    Le déclin de la contemplation, de la connaissance immédiate, fusionnelle
    ,

    la rupture progressive des liens avec le réel

     

     


    la montée consécutive du formalisme,
    le mépris des lois de la nature, du principe de clôture en particulier,

    la famille branchée,

     

     

     


    tous ces facteurs convergent vers le rêve d'un paradis sur terre, au prix d'une désincarnation totale et d'une fausse transcendance.

    ***

    Le modèle de société que nous avons présenté au chapitre II pour illustrer le principe de clôture appelle des précisions et des commentaires. La famille y est présentée comme un cercle fermé entourant l’enfant. Certains de nos propos donnaient ensuite à entendre que les médias ont brisé ce cercle pour mieux s’emparer de leur proie : l’enfant.

    Cela appelle des nuances. Mais Allan Bloom n’a sûrement pas tort quand il soutient que, vers le milieu du présent siècle, les hommes d’affaires américains se sont aperçus que pour la première fois dans l’histoire, les enfants avaient de l’argent de poche et pouvaient donc devenir des consommateurs, de musique notamment, d’une musique qui s’avéra très différente de celle que les parents et leur entourage immédiat auraient transmise à leurs enfants. Les médias au sens large jouèrent un rôle déterminant dans ce détournement de l’éducation musicale, à l’intérieur de la famille, vers des entreprises anonymes dont le seul mobile était le profit. Les chansons et les danses populaires ont été qualifiées de folkloriques quand les premiers juke-box sont apparus dans les villages d’Amérique du Nord, et par la suite, dans ceux du reste du monde.

    Il importe cependant de rappeler que la famille encerclante que nous évoquons, appelée par les historiens famille nucléaire, n’est pas la famille éternelle, et que si elle est devenue la famille éclatée, c’est peut-être plus en raison d’une pression interne qu’en raison d’une pression extérieure exercée par les médias en particulier.

    La famille nucléaire est en effet assez récente. L’historien Philippe Ariès la fait remonter au XVIIIe siècle. Elle se serait constituée d’abord dans les classes dirigeantes, puis à partir du XIXe siècle, dans les milieux populaires. La principale caractéristique de cette famille, c’est qu’elle s’est refermée progressivement sur l’enfant qui en est devenu le prisonnier en même temps que le roi.

    Auparavant, sous l’Ancien Régime, l’enfant était très tôt jeté dans la vraie vie. L’enfance, entendons l’enfance protégée par le cercle familial, n’existait pas.

    « Au Moyen Âge et pendant l’Ancien Régime, la sociabilité était assurée, non par la famille, mais par une collectivité très dense, composée de voisins, d’amis, de parents aussi, définie par la fréquence des relations et la conscience d’appartenir à un même réseau de relations. Voilà l’essentiel, nous l’appellerons, faute de mieux, le Milieu, ce groupe social où les familles étaient diluées et dont elles se distinguaient mal, qui commandait d’ailleurs aux familles, dans la mesure où il réglait l’équilibre des mariages et des sexes, imposait des interdits par des manifestations collectives comme le charivari, par la pression de l’opinion publique. C’est plus dans ce milieu que dans le cercle plus petit de la famille que l’enfant vivait jusqu’au jour prochain où il était exporté dans une famille autre que la sienne comme apprenti. Pas plus qu’elle n’avait de fonction socialisatrice, la famille d’Ancien Régime n’avait, en effet, de fonction éducatrice ».1


    Ce milieu auquel l’enfant appartient plus qu’à sa famille existait encore dans le Paris populaire du XIXe siècle. Il est merveilleusement décrit par Victor Hugo dans Les Misérables. On peut être assuré par contre que la famille fondée par Cosette et Marius appartiendra au nouveau modèle, qu’elle sera de type nucléaire.

    Sous l’Ancien Régime, la maison était aussi généralement le lieu de travail. Au moment où la famille nucléaire se constituera, le milieu de travail se distinguera du milieu de vie, et pour des raisons morales avant tout, les autorités mettront tout en œuvre pour que le père et la mère perdent l’habitude, devenue mauvaise à un certain moment, de quitter la maison pour les lieux de sociabilité. On fera au sorte que l’ouvrier rentre directement chez lui après le travail. Ce qui eut pour conséquence que le milieu convivial finit par disparaître et qu’il ne resta bientôt plus que l’usine d’un côté et la maison de l’autre, une maison où la femme devait rester enfermée avec les enfants… de moins en moins nombreux, car désormais il fallait assurer leur éducation jusqu’à un âge avancé. 

    « Les progrès de l’urbanisation, depuis 1950, le développement de l’automobile et de la télévision, ont accéléré un mouvement déjà ancien. L’homme quitte son travail pour rentrer à la maison. Boulot-dodo! Cela ne signifie pas seulement, au fond, qu’il n’a plus le temps de souffler entre le boulot et le dodo, mais qu’il n’y a plus d’autre milieu humain entre le lieu du travail et le lieu du repos. Cette absence est aujourd’hui, depuis peu de temps, considérée comme regrettable, comme un défaut de civilisation. Mais pendant tout le XIXe siècle, elle était, au contraire, préconisée par les moralistes comme un progrès : tout ce qui pouvait détourner l’homme de rentrer chez lui après son travail, ou qui pouvait attirer la femme hors de sa maison était suspect. Il est arrivé à l’homme de tricher, surtout dans les classes populaires. Mais, de plus en plus, il a choisi de lui-même la bonne voie, la voie la plus courte, et organisé sa vie affective autour de son travail et de sa famille ».2


    En Amérique du Nord, le phénomène des banlieues accentua et accéléra le processus décrit par Philippe Ariès à partir d’exemples propres à l’Europe. Comment éviter d’être frappé ici par le fait que c’est précisément dans ce contexte, et dans cette Amérique d’abord, que les médias se sont développés? Le milieu réel n’existait plus. Il était pourtant nécessaire. Un milieu virtuel, médiatisé, allait le remplacer.

    Au début de la décennie 1970, Philippe Ariès se demandait si la famille nucléaire, qui avait été un refuge, n’était pas devenue un ghetto. Il semble bien que l’hypothèse de ce ghetto était fondée et que c’est pour sortir virtuellement du dit ghetto, à défaut de pouvoir en sortir réellement, que les membres de la famille, parents et enfants, se sont branchés! Après la famille nucléaire, la famille branchée!

    La famille Radio-Schack, modèle de la famille branchée


    Et solidement branchée! Huit ans plus tard, je suis encore sous le choc des résultats d’une étude portant sur la place qu’occupe la conversation dans les loisirs des gens. En 1990, nous consacrions 6% de notre temps libre à la conversation. En lui-même et à première vue, ce chiffre n’a rien d’étonnant. C’est le point de comparaison, établi dix ans plus tôt qui m’a étonné : en 1980, c’est 16% de notre temps qui était consacré à la conversation.3

    Pourtant, au cours de la même décennie, les moyens de communication s’étaient multipliés autour de nous : téléphone portatif, téléphone cellulaire, ordinateurs, fax, walkie-talkie, etc. La télécommunication, la communication avec le lointain, qui est aussi l’absent, serait-elle donc en train de tuer la communication avec le prochain?

    J’ai trouvé une première réponse à ma question dans un catalogue Radio-Shack présentant, sur la page couverture, une famille modèle. À gauche, debout, maman souriant à son récepteur portatif; à droite, Daphnis, le fils aîné, devant son ordinateur; au centre, Chloé jouant du piano synthétique, pendant que Wolfgang et Nannerl téléguident leurs voiturettes; sur le canapé, papa, écouteurs aux oreilles, est branché sur son CD; près de lui, Roméo et Juliette manipulent le sélecteur de chaîne de télévision.

    Je venais moi-même de faire l’acquisition d'écouteurs, non sans un vague sentiment de culpabilité, dont le sens s'est précisé quand j'ai vu le sourire métallique de papa Radio-Shack. A-t-on idée de se boucher les oreilles en famille!

    Comment en sommes-nous venus là? Nous ferons de nouveau appel à Philippe Ariès pour répondre à cette question. La privacy était l’un de ses thèmes préférés. Cette chère vie privée que l’on défend avec acharnement comme si elle était en ce moment de l’histoire la chose la plus menacée. Philippe Ariès craignait que la disparition du milieu social au profit de la famille nucléaire et du lieu de travail, ne soit qu’une étape vers une privacy devenue folle. En 1977, il avait participé à Trois-Rivières, au Québec, à un colloque de la revue Critère sur le pouvoir local et régional. Parmi les conférenciers, il y avait l’ingénieur américain Earl Josef, dont le nom est resté associé aux smart bombs et à la miniaturisation des processeurs qui les a rendus possibles. Earl Josef était de ceux qui soutenaient alors que les micro-ordinateurs allaient être de prodigieux instruments de décentralisation. Comme exemple de la future société décentralisée, il décrivit une ferme équipée d’une moissonneuse qui, grâce aux nombreux microprocesseurs dont elle serait équipée, pourrait aussi être une usine multifonctionnelle : le blé entré à une extrémité sortirait à l’autre sous forme de biscuits, de pain, de pizza ou de tarte. D’autres microprocesseurs dispenseraient les enfants d’aller à l’école et les parents de fréquenter les supermarchés. Le rêve! L’absolue privacy. 

    Philippe Ariès écouta toute cette conférence en souriant. Dans les discussions qui suivirent, il raconta qu’il n’avait jamais cru qu’il entendrait un jour une apologie aussi candide de la privacy, laquelle était à ses yeux une impasse pour l’humanité. Aux yeux d’un historien des mentalités comme lui, le long terme est hautement significatif. La disparition progressive de la sociabilité dans les pays occidentaux l’inquiétait vivement.

    Tout indique que l'univers social est en expansion, c'est-à-dire que les individus (l’équivalent des galaxies) s'éloignent progressivement les uns des autres. Au Moyen Âge, les gens dormaient littéralement empilés les uns sur les autres. Au début du XVIIe siècle, le roi Henri IV était incapable de dormir seul. Par-delà son penchant bien connu pour l’autre sexe, il témoignait ainsi d’un besoin de présence humaine caractéristique de toute une époque.

    Sous l’Ancien Régime, les enfants couchaient tous ensemble, sans différenciation de sexe, et couchaient aussi parfois avec les adultes, serviteurs, parents, etc. On a d’abord cessé de se toucher, puis on a cessé de se sentir, les odeurs étant jugées inconvenantes. Le puritanisme et une certaine hygiène ont accéléré ce double processus. Il était fatal qu'on en vienne à ne plus pouvoir se parler, en attendant de ne plus se voir... en personne. Sur cassettes, c'est autre chose. C’est la principale leçon que l’on tire des travaux de Philippe Ariès sur l’histoire des mentalités et sur celle de la famille.

    Cet éloignement des galaxies humaines aboutit, en cette fin de millénaire, au plus étrange désir qui ait jamais travaillé une époque : faire des enfants, sans faire l’amour, sans se toucher, sans se parler et sans se voir; par l’intermédiaire des éprouvettes et des mères porteuses.

    La psychanalyste française, Monette Vacquin, traite de cette vertigineuse question dans Frankenstein ou Le délire de la raison. Le monstre universellement connu, puisqu'il a été le héros d'une quarantaine de films, est le premier enfant de la science. Il n'a pas de mère, il n'a qu'un père qui s'empresse de le renier, aussitôt qu'il le voit devant lui, dans toute son altérité, dans toute sa monstruosité. Le monstre se venge en tuant tous les êtres auxquels son père-créateur est le plus attaché.

    Et que dire de l’homme, du mâle, du mari virtuel! Sous sa forme embryonnaire, l’homme virtuel se contente de tromper sa femme avec Internet; sous sa forme achevée, il manipule une icône de son idole féminine sur un écran. Au Japon, on l’appelle Otaku.

    Dans le premier numéro du magazine français Interactif 4, on pouvait lire un article sur les Otakus, ces jeunes Japonais qui sont, à cette fin de millénaire, ce que les chevaliers étaient au Moyen Âge et les coureurs de bois au début de notre histoire. Voici quelques extraits de cet article : « Je vis seul, j'étudie par correspondance, je n'ai pas d'amis. Je suis un Otaku.[...] Reclus dans sa chambre étroite, tapi derrière l'écran de son Mac, où il compulse inlassablement des informations et des photos, l'Otaku vit en montrant le moins possible son regard et son apparence à ses contemporains. Il profite des technologies de l'information pour rester seul chez lui. Il est un terminal. Depuis son enfance, souvent solitaire et à l'abri de parents salarymen anonymes, l'Otaku a pris l'habitude de se suffire à lui-même, de vivre dans un univers entièrement fantasmatique, à peine relié au monde par les écrans des télés et des consoles [...] Il aime l'information comme les vampires aiment la chair fraîche [...] On dit au Japon qu'un enfant sur huit est Otaku ».

    On pourrait croire qu'à force de collectionner et de manipuler sur son écran les images de ses vedettes féminines préférées, le désir de les rencontrer s'ébauche en lui. Erreur! Cette promiscuité ne fait pas partie de son programme. Tant mieux, car lorsqu'il sort de ce programme, il ne sait plus faire la différence entre regarder, toucher et manger. L'an dernier, un Otaku de 27 ans a torturé, violé et, dit-on, mangé quatre petites filles!

    « Le mot Otaku provient du caractère chinois maison, couramment utilisé par les Japonais comme la forme la plus protocolaire du vous, celle qui interdit même de se regarder dans les yeux. Avec l'expansion du phénomène Otaku, c'est peut-être la plus vieille technologie de communication, le regard, qui entame sa disparition ».

     

    1-Ariès, Philippe, Revue Contrepoint, no 11, 1973, p. 92.

    2-Ariès, Philippe, Revue Contrepoint, no 11, 1973 p. 94.

    3 Langlois Simon, Caldwell Gary, Le Québec en tendances, Québec, IQRC, 1990.

     

    Date de création: 2012-05-31 | Date de modification: 2013-01-14

    Informations

    L'auteur
    Date de création:
    2012-05-31
    Dernière modification:
    2013-01-14
    Extrait
    Au début de la décennie 1970, Philippe Ariès se demandait si la famille nucléaire, qui avait été un refuge, n’était pas devenue un ghetto. Il semble bien que l’hypothèse de ce ghetto était fondée et que c’est pour sortir virtuellement du dit ghetto, à défaut de pouvoir en sortir réellement, que les membres de la famille, parents et enfants, se sont branchés! Après la famille nucléaire, la famille branchée!

    Documents associés


    Contribuez au rayonnement des oeuvres de l'Agora/Homovivens en devenant membre ou en faisant un don.

     



    Flux RSS:

    Les Dossiers

    Savoir vie garder

    Le nom de Néfertiti signifie «la belle est arrivée». La racine néfer et ses dérivés décrivent les aspects positifs et moteurs de la vie, au premie...
    Voici comment en 1968, Jacques Mousseau présentait Alan Watts dans la revue Nouvelle Planète« À travers l’œuvre d’Alan Watts court la préoccupation ...
     L'homme se rapprochera-t-il de l'animal, comme plusieurs semblent le souhaiter, ou s'assimilera-t-il  complètement à la machine comme les transhumanistes l'incitent à l...
    La déshumanisation  est indolore. Nous conversons tous les jours avec des robots sans en souffrir le moins du monde. On nous annonce l’utérus artificiel pour demain, nous d&ea...
    Colloque Vivre ou fonctionner Sous-titre : L’incarnation comme remède aux maux de la planète et de l’humanitéTranshumanisme, règne de la quantit&eacut...
    PandémieSite de l'OMSSur ce site Web, vous trouverez des informations et des conseils de l'OMS concernant la flambée actuelle de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) qui a &eacut...
     Chers américains, autant vous êtes insuportables, terrifiants même quand vous vous assimilez aux robots et rêvez d’une immortalité sur disque dur, autant vo...
     Ce texte fait partie d'une série d'articles regroupés sous le titre général de Quatre articles convergeant vers la critique du narcissisme.Aux origines de la dé...
    Comment faire en sorte que nos écoles forment des êtres vivants? Comment éduquer pour la vie? En éduquant par la vie.Ce qu'a fait le fondateur du collège de la Pocati...
    Par Jean Onimus « Enthousiasme, Oh! mot aux grandes ailes, mot affolant qui fait battre le cœur à grands coups, mot qui enlève, exalte, emporte, arrache vers les é...
    Esthétique et education réflexion à partir de l’éducation esthétique de Schillerpar Chantal LapointePremière partie« L’utilité est la...
    Frédéric Back ou la vie plus forte que l’envie, par Jacques Dufresne Mort de notre ami Frédéric Back, la veille de Noël 2013, juste avant une fête semblabl...
     BACHELARD, UNE ANTHROPOLOGIE DE L’HOMME INTEGRAL  par Jean-Jacques Wunenburger *Quand les nombres et les figuresNe seront plus la clef de toute créature,Quand, par les cha...
    Joseph Weizenbaum (né à Berlin le 8 janvier 1923 et mort à Berlin le 5 mars 2008) est un informaticien germano-américain. Il fut professeur émérite d'informat...
     par Hélène Laberge « En matière d'art, l'érudition est une sorte de défaite : elle éclaire ce qui n'est point le plus délicat, elle ap...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    « L'homme, exilé sur la terre, est maintenant exilé de la terre ».G.T.En 1998, je publiais Après l'homme le cyborg? C'était un cri d'indignation accompagn&eacut...
    Quel est la responsabilité du géographe dans l’éloignement de l’homme par rapport à la terre, un éloignement créateur d’indifférence ...
    «Un jour comme celui-ci, je prends conscience de ce que je vous ai dit en cent occasions – que le monde est très bien comme il est. Ce qui ne va pas, c’est notre manièr...
    La Ferme Berthe-RousseauPour vous y rendre (1), faites très attention à l'écriteau indiquant Moulin de la laine, tout de suite à droite vous traversez un petit pont de bois...
    Naissance de la musiqueLa musique n'a plus de frontières. Orphée ne chantent plus seulement pour Euridyce, il charme tous les hommes. Ceci grâce aux progrès accomplis dans l...
     Philosophe de formation, Jacques Dufresne a marqué la vie intellectuelle québécoise des cinquante dernières années. Au cours de ce demi-siècle, sa pr&ea...
    «Un bon esprit doit ressembler à une broussaille plutôt qu'à un herbier.» AlainExiste-il une vie intellectuelle? Pas au sens d’occupation, de travail, d’act...
    Voici un texte essentiel sur cette vie subjective, que nous appelons souvent la vie comme qualité sur ce site.« La vie subjective d'un côté, la réalité physique...
     L’art d’imiter la natureLe biomimétismeAndrée Mathieu et Moana LebelÉditions MultiMondes, 2015Commentaire de Jacques DufresneSi vous aviez cherché biomim&...
    Pierre Bertrand, philosophe québécois prolifique est l’invité de la Compagnie des philosophes à sa rencontre du dimanche 1er février 2015. Nous profitons de l&...
     Certains articles de journaux, rares il est vrai, sont des événements qui marquent un tournant de l’histoire ou un changement de mentalité. C’est le cas de l&rsq...
    par Jacques Grand'Maison« Si le mot que tu veux ajouter n'est pas plus beau que le silence, retiens-le », disait un mystique soufiste.Présence et silence s'appellent l'un l'autre. S...
    Nous étions amis, nous avions vingt ans, nous avions lu Nietzsche, nous étions implacables. Le conférencier devant nous, sûr de posséder la vérité, plus...
    Notre dossier de la rentrée La radicalité consiste à remonter jusqu’à la racine d’un mal pour en trouver le remède, l’extrémisme (comme...
     Deathist. C’est le mot que le Ésope du transhumanisme, le suédois Nick Bostrom, utilise pour fustiger ceux qui de Socrate à Rilke ont fait de la mort une alliée...
    UN SIÈCLE DE PENSÉES CONVERGENTESC’est le climat qui est le sujet de la conférence de Paris et c’est la question de la limite qui en sera l’enjeu principal : lim...
    Pays, paysan, paysage Suite aux élections québécoises du 7 avril dernier, marquée par la défaite du Parti québécois et de son projet souverainiste...
    PENSER LA SCIENCE L’analyse du rôle joué par la science dans la société contemporainepar Ber...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de la plupart des métaux. Suivrons-nous le conseil de Sén&egr...
    La question du rythme que nous abordons ici est complexe et peut conduire à des excès, ce dont il faut être bien conscient. Nous nous limitons ici à une introduction dans le...
    Ne pas confondre avec signes vitaux. Quand une personne nous donne signe de vie, elle ne nous décline pas l'état de ses signes vitaux : température, pouls, respiration et pression...
    Cet article de Françcois Tremblay sur l'art naîf et sur l'oeuvre de Solange Hubert, a d'abord paru dans MAGAZINART, été/automne 2011.« Art naïf, art populaire, ar...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
    Au moment oû les hommes considéraient la terre comme un lieu de passage, ils y construisaient pour l'éternité; ils l'ont transformée en terrain de camping à p...
    L’automobile est rarement un objet de réflexion, même si elle occupe dans nos vies et sur notre planète une place démesurée. Réfléchir sur une cho...

    L'emmachination

    Quel est, se demandait René Dubos, l'envers de cette extraordinaire adaptabilité qui est pour les humains un avantage indiscutable par rapport aux autres espèces? Il y a, ré...
    La toxine botulique ou botox est produite par la bactérie Clostridium botulinum laquelle est une molécule paralysante et le plus puissant poison connu à ce jour. Les ophtalmologis...
    Désincarnation. Ce mal indolore, invisible et silencieux résulte de la montée du formalisme dans une civilisation ou une personne. L’accès à la propriét...
    L'emmachination est le fait, pour un être vivant de s'assimiler à la machine. Pour ce qui est de l'être humain, elle est le contraire de l'incarnation. L'incarnation est la tendance...
    Google vient d’adhérer au transhumanisme. Faut-il s’en étonner? Son siège social est voisin de la Singularity University fondée par Ray Kurzweil.La dénat...
    Humanisé par votre portable?Par Jacques DufresneIl porte trois noms en français. Vous l’appellerez cellulaire si vous avez le sentiment qu'il vous enferme dans une cellule, mobile ...
     Les insectes dans l'Encyclopédie de l'AgoraLe point sur le déclin des insectes
     L’euthanasie et la PMA en contexte Relier pour comprendre On peut certes isoler une plante et l’étudier en laboratoire, mais on ne la connaîtra complète...
    La PMA ou la médecine sans limitesPar Jacques Dufresne Ovules importés des États-Unis par catalogue, mère porteuse sollicitée en l’absence de tout encadre...
    Dans la perspective de ce portail Homo Vivens, le chiffre et l'argent sont indissociables. Ce sont des signes dont l'importance croissante, démesurée, réduisent l'homme et ses sen...
    Stéphane StapinskyLe texte suivant, extrait d’un document intitulé  « Trois jours chez les transhumanistes » produit par l’équipe du site Pi...
    Tout le monde, ou presque, emploie maintenant les mots conscience et intelligence aussi bien à propos des ordinateurs que des humains et en tenant pour acquis qu'il s’agit des mêmes...
    On a accès à un nombre croissant de nouvelles devant lesquelles on se demande comment les évoquer, pour les critiquer, sans obtenir l\'effet contraire : qu'on en parle davantage d...
     La médicalisation est la prise en charge systèmatique de la santé des gens par des experts appartenant à la profession médicale.Ce phénomène aujo...
    De hatsu premier son et miku futur, Hatsune Miku est une chanteuse ayant toutes les caractéristiques d'une diva sauf une : la vie. Elle est un hybride composé d'une voix synthétiq...

    La robotorie

    Dans l'état actuel des choses, en janvier 2012, nous nous opposons énergiquement au déploiement d'un réseau de compteurs d'électricité ''intelligents'' au Qu&...
    En 1965, dans le cadre des Rencontres internationales de Genève, eut lieu un colloque mémorable intitulé Le robot, la bête et l'homme. Entre autres, Jacques Monod, Ernest An...
    Par analogie avec animalerie et ménagerie. L'animalerie évoque l'entière soumission de l'animal à l'homme, elle est cette antichambre du laboratoire où les animaux u...

    La nouvelle espèce

    Ce livre, paru en 1999, est l'une des premières réflexions en langue française sur cette question du posthumanisme devenue depuis un sujet majeur. Il a été éc...
    Article de l'Encyclopédie de DiderotAUTOMATE, s. m. (Méchaniq.) engin qui se meut de lui-même, ou machine qui porte en elle le principe de son mouvement.Ce mot est grec αὐτόμ...
    De nombreux scientifiques, dont plusieurs sont à l’origine de l’ordinateur et d’Internet, ont tantôt réclamé, tantôt proclamé l’av&egrav...
    Pour une vue d'ensemble de la question, nous vous invitons à consulter le dossier eugénisme de l'Encyclopédie de l'Agora.On a cru un moment, en Occident du moins, que l'eugé...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de l'or, pic du cuivre, pic du fer... Face à ces limites, le d&eacut...
    L’IA (intelligence artificielle) et le transhumanisme forme un couple solide. On imagine mal un transhumaniste qui ne serait pas aussi un inconditionnel de l’IA; quant aux spécialis...
    Les Jeux Olympiques dans l'Antiquité (Pierre de Coubertin, 1863-1937)«Il est probable que la création des Jeux Olympiques fut due aux Pisates, premiers possesseurs de la vallée de l'Alphée. Mais les O...
    Voici un texte écrit en 1995 qui éclaire de façon singulière les questions que nous soulevons dans ce portail Homovivens.« Progrès accéléré...
    Plus l'humain ressemble au robot plus il se reconnâit en lui; ce qui aide à comprendre pourquoi une comparaison entre l'homme et le robot qui aurait provoqué l'indignation de Berna...
    Nos rites funéraires sont en crise, il y a de moins en moins d’inhumation, de plus en plus de crémation, les cérémonies de funérailles, quand il y en a, ont pa...
    Nous retenons ici les deux principaux sens que le FLF donne au mot anticipation« A.− [L'anticipation concerne une action] Réalisation de cette action avant le moment attendu ou pr&e...
    Texte à venir
    Dans l’histoire des ordinateurs, le mathématicien anglais Alan Turing a joué un rôle de premier plan. On lui doit notamment la machine qui porte son nom. Il s’agit d&rs...
    Le concept de posthumanisme est encore flou. Pour le moment chacun peut lui donner le sens opposé à celui qu'il donne au mot humanisme, ce qui nous autorise à prendre notre propre...
    Selon Ray Kurzwei, avec l'avènement de l'ordinateur, l'homme se précipite vers un nouveau big bang programmé pour éclater en 2045. Il a même donné un nom &agra...
    Der Spiegel en guerre contre la Silicon ValleyLa vallée de l’avenir…de l’humanité?¿Quién manda en el mundo? Qui commande,1 qui commandera dans le monde, ...
    Les définitions qu'on trouvera plus loin dans cette page, remonte à 2008. Le mouvement transhumaniste, si c'est le mot qui convient, a progressé si rapidement que c'est cette d&ea...