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    Savoir faire face à la toute-puissance de la nature

    Simon Charbonneau

     

    L’état de confinement des populations de notre pays résultant des progrès rapides de la pandémie devrait être pour chacun de nous l’occasion de réfléchir sur le sens de ce que nous sommes en train de vivre. Les déclarations martiales de notre grand chef (nous sommes en guerre !!) sont d’ailleurs révélatrices du faible niveau de réflexion existant en haut lieu face à un évènement sanitaire qui aurait dû être anticipé depuis longtemps en tant que conséquence incontournable des désordres de la nature provoqués par la folie d’un développement sans limites[i]. Il est vrai que ces déclarations étaient aussi destinées à répondre à la panique d’une opinion publique aggravée par une importante résonance médiatique car la peur de la nature est un vieil héritage anthropologique de l’humanité qui explique beaucoup de choses et a été très bien expliqué par François Terrasson[ii].

    Un choix politique dicté par « l’état de nécessité » sans réflexion préalable

    C’est pourquoi la réponse de l’État ne pouvait que prendre une tournure militaire par un appel à la mobilisation générale comme en 1914, en adoptant le travers de nos vieilles traditions jacobines centralisatrices qui aidées par le numérique ont pu prendre une tonalité totalitaire en interdisant toute possibilité de vie sociale et fraternelle dans notre pays. Il est vrai que nous avons été fascinés par l’efficacité du modèle chinois après avoir célébré la voie radieuse du néolibéralisme ! Car effectivement, l’état d’urgence sanitaire signifie, comme pour la lutte contre le terrorisme, la suspension pure et simple de l’État de Droit dans la mesure où les dispositions essentielles de notre Déclaration des Droits de l’Homme telle que la liberté « d’aller et venir » est suspendue sans consultation de la population. Cette suspension du principe de légalité a d’ailleurs été actée par une célèbre décision du Conseil d’État datant de 1918 (arrêt Heyries) qui a introduit la notion « de circonstances exceptionnelles », autrement dit l’état d’urgence, ou « état de nécessité » (notstandstaat en allemand) » durant la première guerre mondiale.

    Or cette précipitation causée par « l’état de nécessité » a bien entendu été à l’origine de l’impossibilité de toute forme de débat public susceptible d’éclairer l’opinion sur les réponses sérieuses à envisager face aux terribles menaces de la nature. Une sagesse ancienne nous avait jadis enseigné que nous les hommes sommes peu de chose face à la puissance de la nature, l’expérience humaine de la violence de la nature nous en avait convaincu. Mais cette puissance ne s’est pas seulement manifestée par des évènements exceptionnels comme les tsunamis qui peuvent ravager des territoires entiers mais aussi par des épidémies décimant des populations entières en raison de la diffusion insidieuse de minuscules organismes nocifs que sont les microbes ou les virus. Mais les progrès de la science ont persuadé l’homme moderne qu’il avait dorénavant les moyens de mettre en échec la toute-puissance de la nature, un sentiment conforté par les victoires remportées au XXème siècle contre les grandes épidémies. Or une pandémie mondiale comme le COVID 19 nous démontre les limites du savoir scientifique au regard de la complexité de la nature ! De tels évènements devraient nous inciter à la modestie, une qualité morale indispensable à une sérieuse culture scientifique ! Il apparaît en effet dans cette affaire que les connaissances scientifiques relatives à ce virus et à ses origines étaient très incomplètes !  La complexité de la nature est à l’origine de sa toute puissance et ceci d’autant plus que les bouleversements introduits par le développement technico-économique de nos moyens est souvent à l’origine de phénomène totalement imprévisibles dans la nature !

    D’après un haut responsable chinois de la prévention des maladies transmissible, Georges Gao (Interview dans Le Monde du 2 avril 2020), les experts ont été complètement surpris par l’apparition de ce virus complètement nouveau. Les connaissances des spécialistes ont visiblement été prises de cours et en particulier l’aptitude de ce genre de virus à passer de l’animal à l’homme. Ceci confirme le fait que notre prétention à tout connaitre de la nature relève de l’illusion car il existe toujours des phénomènes imprévisibles en raison des limites de notre savoir scientifique. Michel Montaigne en son temps disait d’ailleurs que le grand savant est celui qui est conscient de son ignorance, ce n’est pas celui qui se croit omniscient !

    C’est pourquoi, il a été très rapidement fait application du principe de précaution, vraie innovation applicable seulement en matière d’environnement., sans d’ailleurs qu’il ait été fait référence dans cette affaire à ce principe. A ce sujet, il faut d’ailleurs noter qu’il existe en matière de recours à ce principe deux poids deux mesures., entre les risques sanitaires et environnementaux. Autant ce principe inscrit à l’article 5 de notre chartre constitutionnelle de l’environnement peut être invoqué et appliqué rigoureusement comme aujourd’hui en matière de sécurité sanitaire, autant il n’en est pas de même en matière de problèmes environnementaux d’origine humaine. Il suffit pour cela de constater par exemple les réticences des autorités à appliquer ce principe pour interdire les épandages de pesticides à proximité des cours d’eaux. Mais cette réticence est encore plus manifeste dans les deux domaines lorsqu’il s’agit d’appliquer le principe de précaution aux innovations technoscientifiques appliquées sans évaluation d’impact car considérées depuis des lustres comme la clé de voûte de la croissance économique. Cela est particulièrement évident en matière de développement de l’industrie numérique avec l’exemple la 5 G qui est imposé aux populations malgré les alertes sous forme de pétitions lancées par des scientifiques[iii]. Le fait est que les enjeux sanitaires et encore plus environnementaux ne sont en général pas pris en compte lorsque manque le retour d’expérience essentiel à la prévention car priorité est donnée au fait d’aller de l’avant, quelles qu’en soient les conséquences, surtout celles à moyen et long terme.

    L’incertitude scientifique : décider sans savoir

    Or il se trouve qu’avec la pandémie en cours, nos connaissances scientifiques sont très insuffisantes sur plusieurs plans. Il en résulte alors deux attitudes de la part des autorités sanitaires : soit par prudence adopter un confinement strict comme en France par crainte du nombre de morts et en Italie, soit moins strict en jouant sur les tests de contamination des populations et leur immunisation comme en Corée du Sud ou aux Pays Bas, en prenant cependant le risque d’une augmentation de mortalité en particulier chez les vieux. Il semble d’ailleurs que la stratégie de prévention adoptée en Corée ait déjà abouti à des résultats positifs alors qu’en France on n’a pas été capable de produire suffisamment de test pour faire face à la situation. De là l’idée qu’il ait une autre voie que celle brutale du tout ou rien qui vise à interdire toute forme de réflexion et de débat public ! De là découlent des dommages tant sanitaires qu’économiques qui seront à l’origine de lourds contentieux devant les tribunaux judiciaires.

    Quoiqu’il en soit en France, en ce beau printemps 2020, nous vivons une véritable expérience carcérale, du moins pour ceux parmi les populations les moins favorisées qui sont confinés dans des appartements urbains sans pouvoir sortir pour se distraire. Or il faut savoir que ce confinement vécu à la fin comme insupportable sera forcément à l’origine de comportements pathologiques, du moins pour les individus les plus fragiles. De ce point de vue, il faut se dire qu’il y aura inévitablement des victimes du confinement comme il y en a dans nos prisons en raison de la durée de cette épreuve, un bilan des suicides devrait apparaitre ! A vrai dire, les conséquences multiples de cet enfermement géopolitique n’ont jamais été envisagées par ceux qui nous l’ont imposé. De là découleront des désordres sociaux sources de révoltes et de nouveaux problèmes politiques de sécurité publique comme avec « les gilets jaunes ». On peut raisonnablement prévoir de tels évènements mais on ne peut aujourd’hui que difficilement en mesurer l’ampleur !

    Quoiqu’il en soit, nous subissons tous ces contraintes déjà insupportables qui risquent de durer alors que les conséquences de l’effondrement économique à venir ne sont pas encore là, ni d’ailleurs prévues par nos gouvernements qui ne savent que faire fonctionner la planche à billet pour y faire face ! Or ces dernières seront inévitablement à l’origine de violents désordres sociaux que l’on a du mal à anticiper, en particulier au plan géopolitique en raison des conflits survenant sur des questions vitales comme celle de l’eau et des terres agricoles. Le verrouillage des frontières aggravant la situation. Certes, tout cela n’est certainement pas très gai, mais nous n’avons encore rien vu en France et ailleurs !! Il va falloir alors apprendre à souffrir, ce à quoi la société passée du confort et de la consommation ne nous a pas habitué ! Comme cela est arrivé à nos parents et grands-parents en 1940 mais à mon avis en plus dramatique car même la liberté de se déplacer a été supprimé par l’État !  Une fois de plus, c’est le refus de consacrer un peu de temps à la réflexion qui ici est en cause ! Aujourd’hui le fait social global n’est plus statique comme jadis mais dynamique. Or la grande accélération en cours devrait tous nous inciter à mener une réflexion anticipatrice qui malheureusement n’est pas toujours facile à mener en raison des processus d’imprévisibilité difficiles à concevoir. On peut cependant déjà constater ce qui est en cours pour imaginer ce qui va nous advenir, non pas pour nous les vieux, car depuis toujours la nature a fixé notre destin mais pour ceux qui ont encore un avenir devant eux.

    Après le confinement, quel avenir ?

    Une chose est certaine nous savons que ce confinement en raison des risques de contamination ne devrait pas durer mais nous ne savons pas quand est ce qu’il va se terminer. Quant au reste, nos maîtres n’ont sans doute qu’une idée : refaire naître le système industriel à l’origine des problèmes actuels sous une forme encore plus sophistiquée, c’est ce que l’on peut appeler les nouvelles formes du conservatisme politique.

    Es ce imaginable ? A mon avis certainement pas, car cette irruption brutale de la nature dans notre « buisness as usual » ne sera pas sans provoquer un séisme profond au sein de notre société. Car ce séisme devrait avoir d’énormes impacts sur les sociétés humaines difficiles à évaluer mais imaginables dans la mesure où il touche les fondements même de ce que Jacques Ellul appelait le système technicien. Les désordres qui en résulteront seront multiples mais surtout tragiques pour l’espèce humaine. A ces désordres de toute nature risque alors de répondre la tentation pour nos dirigeants du tour de vis supplémentaire qui conduira à un totalitarisme numérique parfait ! La violence des mesures de confinement et sa dimension planétaire explique d’ailleurs le désir de l’oligarchie de perpétuer un système responsable de la situation actuelle le plus rapidement possible, autrement dit il s’agirait d’un effet rebond bien connu, le redémarrage de l’économie s’accompagnant du maintien d’une partie des atteintes aux libertés et sans doute de leur renforcement.

     Par contre, comme cela a été déjà montré à partir d’images satellites, l’état de l’environnement va certainement s’améliorer considérablement. Si le ciel de Paris et d’autres grandes villes s’est éclairci, ce n’est pas le fruit du hasard ! Mais c’est surtout la paralysie de l’économie qui va faire chuter radicalement les pressions multiples subies par la nature. Un coup d’arrêt brutal va avoir lieu, bien plus efficace qu’en 2008 suite à la crise économique mondiale ! Qu’il s’agisse des espèces ou des milieux naturels, on va assister de ci de là à des renaissances inimaginables il y a encore quelques années et cela va donner espoir aux esprits les plus lucides parmi les opposants au système industriel. Par contre, pour ses tenants, cela va avoir l’effet contraire, ce qui peut faire craindre des « réactions » déjà observables chez les plus obtus de ses représentants sur le plan politique puisque on va en haut lieu prétendre sauver le système grâce au mensonge de la transition !

    Cet évènement anthropologique majeur représenté par la pandémie mondiale possède en réalité un sens assez tragique, à savoir le fait de la toute-puissance de la nature face à celle que l’homme a toujours cherché à se donner[iv]. Il semble d’ailleurs que suite à cette catastrophe qui a fait dans le monde un nombre incalculable de victimes humaines, la « méga machine » ne cherche qu’à se sophistiquer et renforcer encore plus ses moyens face à la nature pour arriver à faire triompher la science et la technique. Or emprunter cette voie d’affrontement avec la nature, contrairement aux leçons de sagesse de Françis Bacon, ne peut mener qu’à une impasse tragique pour l’humanité comme cela vient d’être démontré avec la pandémie. Car aux limites de la planète s’ajoutent celles de l’esprit humain, contrairement à ses vieux rêves prométhéens à l’origine du drame actuel et illustrés aujourd’hui par une idéologie comme celle du transhumanisme !

    Mais toutefois, on peut tout de même espérer que ce séisme sans précédent dans l’histoire de l’humanité aura pour conséquence d’ouvrir les yeux des aveugles, même ceux de l’oligarchie ou du moins d’une partie d’entre elle.

    Il pourrait alors en résulter la naissance d’une prise de conscience planétaire historique à l’origine d’un nouvel âge de l’humanité fondé sur la conjugaison de ce que mon père appelait la nature et la liberté, autrement dit une nouvelle civilisation humaine telle queofficeArt object l’aussi positivement imaginé Lewis Mumford.

     

    Simon CHARBONNEAU Professeur honoraire de droit de l’environnement à l’Université de Bordeaux et vieux militant associatif.[v]



    [i] Simon Charbonneau : Une course folle Le Monde du 31 janvier 1989 depuis cette publication plus aucune de mes tribunes n’ont été publiées !!

    [ii] François Terrasson : La civilisation antinature. Editions du Rocher 1994.

    [iii] Voir le site basque ACE environnement en date du 22 mars 2020

    [iv] Lewis Mumford : Le mythe de la machine

    [v]

    Date de création: 2020-04-09 | Date de modification: 2020-04-09

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    L'auteur
    Simon CHARBONNEAU est Professeur honoraire de droit de l’environnement à l’Université de Bordeaux et vieux militant associatif.

    Date de création:
    2020-04-09
    Dernière modification:
    2020-04-09

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