• Encyclopédies

      • Encyclopédie de l'Agora

        Notre devise: Vers le réel par le virtuel!


      • Encyclopédie sur la mort

        L’encyclopédie sur la mort veut s'intéresser à ce phénomène sous ses multiples aspects et ses diverses modalités.


      • Encyclopédie Homovivens

        Encyclopédie sur les transformations que l'homme opère en lui-même au fur et à mesure qu'il progresse dans la conviction que toute vie se réduit à la mécanique.


      • Encyclopédie sur l'inaptitude

        Tout le monde en conviendra : c'est au sort qu'elle réserve aux plus vulnérables de ses membres que l'on peut juger de la qualité d'une société. Aussi avons-nous voulu profiter ...


      • Encyclopédie sur la Francophonie

        L'Encyclopédie de la Francophonie est l'une des encyclopédies spécialisées qui se développent parallèlement à l'Encyclopédie de l'Agora.

  • Dictionnaires
  • Débats
      • Le Citoyen Québécois

         Après la Commission Gomery, la Commission Charbonneau! À quelles conditions pourrions-nous en sortir plus honnêtes… et plus prospères

      • L'hypothèse Dieu

         Un nouveau site consacré au dialogue entre croyants et non-croyants a été créé. Son titre « L’hypothèse Dieu » annonce-t-il un vira...

  • Sentiers
      • Les sentiers de l'appartenance

        L'appartenance c'est le lien vivant, la rencontre de deux Vies : la nôtre et celle de telle personne, tel  paysage...Quand la vie se retire, le sentiment d'appropriation se substitue au ...

      • Le sentier des fleurs sauvages

        Nous sommes des botanistes amateurs. Notre but est de partager un plaisir orienté vers une science complète où le regard du poète a sa place à côté de celui du botaniste, du généticien, du gastrono...

      • L’îlot Louis Valcke

        Sur les traces de Louis Valcke (1930-2012), professeur, philosophe, essayiste, cycliste, navigateur et pèlerin. Spécialiste mondial de l’œuvre de Pic de la Mirandole.

  • La lettre
    • Édition

    Finir en beauté : rites funéraires et civilisation

    Jacques Dufresne
    Parmi toutes les idées qui ont émergé sur l’agora mondiale pendant la crise de la Covid-19, celles de Giorgio Agamben sur la vie nue mérite une attention particulière. Dans sa grande œuvre de philosophie politique Homo Sacer (Seuil, 1997-2005) ce philosophe italien de réputation internationale se situe dans le sillage de Michel Foucault, mais aussi de Walter Benjamin ou d’Hannah Arendt. Il a également des affinités avec Ivan Illich et Simone Weil

     La vie nue c’est la vie réduite à sa dimension biologique et érigée en absolu en tant que telle, une vie proclamée sans prix au détriment de tout ce qui en fait le prix : l’amour, la beauté, la vérité, la liberté. Poussée à sa limite, cette conception nous obligerait à penser que tous les soldats morts pour la liberté ou leur patrie étaient dans l’erreur, que Jésus, Socrate, Hypatie et Jeanne d’Arc auraient dû se renier trois fois plutôt que de laisser leur destin s’accomplir, que François d’Assise a eu tort d’embrasser les lépreux, Charles Borromée de marcher croix en mains dans la foule des pestiférés de Milan; qu’il eût été préférable que Galilée renonçât à publier et à défendre ses découvertes pour éviter le risque d’une condamnation à mort, que Thomas More s’agenouille devant Henri VIII…

    Si rien ne vaut plus que la vie, la civilisation se réduit bientôt à des mesures hygiéniques et à la surveillance d’un État médical, comme dans Erewon de Samuel Butler, Les Morticoles de Léon Daudet et Knock de Jules Romains. Et à la fin, la vie elle-même, devenue totalement nue, ne vaut rien, comme dans le film Zardoz de J. Boorman et l’essai La mort apprivoisée de Moncef Marzouki. Désespérés dans leur paradis sur terre, les maîtres du monde, confinés dans une citadelle, cherchent le bonheur dans un suicide collectif. «La science, le plaisir, l’art, tout cela fut goulûment consommé jusqu’à satiété. Toutes les voies furent explorées, toutes les techniques furent essayées et toutes les possibilités épuisées. Puis vint la nausée. En fait nous avions oublié, dans notre orgueil forcené du savoir et du pouvoir, que tout existe par son contraire. [ … ] très tôt notre monde fut un non-sens : plaisirs sans joie car sans peine, désirs piégés car sans frustrations et sans limites, sciences sans objet puisque nous savions tout ou presque, art dégénéré car sans contexte et sans contestation, même la musique sonnait faux car nous n’avions plus rien à pleurer, plus rien à chanter, plus rien à espérer. [ … ]Nous ignorions  l’alternance et donc la vérité et la plénitude des choses contraires. Nous avions voulu la vie totale, mais la vie sans mort serait-elle une absurdité logique ? »(La mort apprivoisée, Méridien, 1990)

    La barbarie utilitaire

    Ce sont des pensées de ce genre qui ont incité Agamben à élever le ton au plus fort de la pandémie en Italie. «Les morts – nos morts – n’ont pas le droit à des funérailles et on ne sait pas même vraiment ce qu’il advient des cadavres des personnes qui nous sont chères. Nos prochains ont été effacés et il est étonnant que les églises ne disent rien à ce propos. Que peuvent bien devenir les rapports humains dans un pays qui s’est habitué à vivre de cette manière pour une période dont on ne sait pas très bien combien de temps elle va durer ? Et qu’est donc une société qui ne reconnaît pas d’autre valeur que la survie ? […] Le seuil qui sépare la barbarie de l’humanité n’a-t-il pas été franchi.»Source

    Agamben n’est pas le premier à associer la barbarie à la disparition des rites funéraires, mais il a le mérite d’avoir osé le faire dans un contexte où une telle position faisait de lui un anathème. On lui a reproché d’avoir confondu un état d’exception avec le cours normal des choses. Il a répondu que cet état d’exception hélas! n’est pas exceptionnel, que la lutte contre le terrorisme avait servi de prétexte aux mêmes contrôles excessifs. Pour ce qui est des rites funéraires, nous savons tous qu’ils sont de plus en plus expéditifs, hygiéniques et fonctionnels.

    Les rites funéraires ont leurs racines dans un terroir plus obscur mais aussi plus profond que les preuves rationnelles de l’immortalité de l’âme. La conviction que la mort n’est pas la fin mais le commencement est le fondement de la civilisation. Inscrites au cœur des rites funéraires égyptiens, les pyramides, tel un œuf primordial, enferment tous les accomplissements qui marqueront l’histoire des civilisations : écriture, arts, artisanat, science, poésie, sagesse.  Suite à la mort du Christ, surgiront, sous le grand dôme du christianisme, une multitude de pyramides, sous le nom d’églises, d’abbayes, de cathédrales. Elles seront à leur tour des hauts lieux de la culture. Jusqu’au Cimetière marin de Valéry, ce poème sur la mort des civilisations où la froide raison, qui a remplacé le sacré par l’utile, doute enfin d’elle-même.

    «Ils ont fondu dans une absence épaisse,

    L'argile rouge a bu la blanche espèce,

    Le don de vivre a passé dans les fleurs!

    Où sont des morts les phrases familières,

    L'art personnel, les âmes singulières?»

    Les rêves féconds

    C’est de la mort de cette civilisation que Giorgio Agamben est le témoin inquiet, pendant qu’ailleurs dans le monde, au Québec notamment, les bulldozers démolissent les églises et font du terrassement dans les cimetières. On y construira, pour les vieux, des condos dont l’obsolescence sera programmée, alors que dans le sillage de la mort omni présente, on construisait pour l’éternité : Pyramides, Parthénon, Notre-Dame de Paris, Taj Mahal. Et ces élans de l’âme vers la perfection seront remplacés par des égos qui s’expriment dans des œuvres sans avenir.

    Les rêves, féconds, entourant l’ancienne mort ne sont-ils pas préférables à nos vérités utilitaires? Il est vrai que les rites funéraires ont souvent été entachés par la peur de l’achéron ou de l’enfer, peur qui a servi de prétexte à des abus de pouvoir des autorités religieuses ou civiles, mais fallait-il pour se libérer de cette peur renoncer au sacré universel des rites funéraires? Un sacré épuré pourrait-il renaître d’une fusion avec l’utile? Se pourrait-il que ce soit là le vrai sens de l’histoire. Une chose est certaine : consoler les proches de l’angoisse découlant d’une mort nue est une tâche surhumaine.

    J’ai un jour été obligé d’animer seul une cérémonie funéraire laïque devant 300 personnes rassemblées dans un lieu sans âme. La morte en cause était une personne bien connue sur la place publique et farouchement opposée aux cérémonies religieuses. C’était une amie très chère qui, juste avant sa mort, nous avait fait cadeau de toutes les fleurs vivaces de son jardin. Ses deux filles étaient un peu les nôtres. Tout a été improvisé. Son mari m’a supplié la veille d’animer seul la cérémonie. Je me demande encore comment j’ai pu trouver la force de contenir mes larmes. J’avais le sentiment d’être un paratonnerre qui s’enfonce dans la terre sous la pression des événements. Cette femme était adorable et adorée. Porter seul toute la peine d’un si grand nombre d’amis est une tâche surhumaine. Elle est surhumaine même pour un groupe, s’il n’a pas de lien avec le sacré. Depuis ce jour, je suis absolument convaincu qu’une cérémonie authentiquement religieuse est nécessaire. 

    Soleil couchant

    Le coucher de soleil est l’expérience de la beauté la plus universelle et chacune est unique. Le jour semble vouloir s’éterniser au seuil de la nuit. Avant de mourir le soleil enchante les collines et les prés; une fois disparu, il se prolonge par sa lumière la plus nostalgique. Notre dernier regard est toujours le premier. Ne serait-ce pas là l’origine des rites funéraires, signes par excellence de la civilisation ? Chaque être humain disparu, bientôt couvert de terre ou rendu au ciel par le feu, y est célébré comme un soleil qui se couche.Dans L’encyclopédie sur la mort, le soleil, levant ou couchant, est un thème constamment repris :

    «Pour les anciens Égyptiens l'Occident (l'Ouest) où le soleil se couche, était l'empire des morts : « Ainsi, le lieu souterrain où ils croient que les âmes s'en vont après la mort, ils l'appellent Amenthès [...] » (Plutarque, Isis et Osiris, 362 d ; ou §29).

    «Je souffre d'une douleur de monde, que les heures en sang de la mort du soleil raniment avec fatalité. […] Et je veux m'oublier dans le parfum de leur mémoire, dans le chant des syllabes de leur nom, dans la lente et vespérale contemplation de ce soleil, qu'elles aussi ont fixé - voici des temps - de leurs yeux…» (Verhaeren, Mes mortes)

    Hélas! Les dernières heures de l’homme sont souvent des supplices, à la guerre comme dans les pandémies ou sur une croix. Raison de plus pour leur apporter la consolation de la beauté : fleurs, musique, poésie, pensées  En évitant de confondre la beauté qui est un appel vers le plus grand que soi, avec celle qui est un rappel de ses petits bonheurs à soi. Dans les nouveaux rites à l’essai les rappels de la chansonnette ou de la motocyclette préférées sont souvent pathétiques, mais ils ensevelissent le mort dans un passé fini, figé, tandis que l’appel de la beauté supérieure est un acte de foi dans sa destinée éternelle.

    Par beauté supérieure j’entends ici, dans l’Occident qui m’a fait, la riche tradition du grand art chrétien : chant grégorien, tableaux de Giotto, sculptures de Donatello, cantates de Bach, requiem de Mozart, oraisons funèbres de Bossuet, poème de Mallarmé :«La mort, ce peu profond ruisseau, calomnié.»

    Les fleurs sont souvent interdites dans les chambres d’hôpital qui sont le dernier lieu d’appartenance pour la plupart d’entre nous. Dans les occasions où j’ai cru frôler la mort en une telle cellule, capsule spatiale devrais-je dire, je ne voyais que des cadrans et des appareils de mesure. Je n’ai échappé à la prostration que par les musiques dont je me souvenais, les poèmes, les pensées, les prières que je me récitais à moi-même. In manus tuas Domine, commendo spiritum meum

     

     

    ***

    Architecture de fin de vie

     Ne pourrions pas trouver quelques sous pour introduire un peu de poésie dans les mouroirs.

    Voici parmi une multitude d’autres sans doute, que je ne connais pas, deux exemples à imiter : Les Hospices de Beaune, l’un des plus beaux hôpitaux qui fut jamais construit et, plus près de nous  L’Orbe, une unité de soins de longue durée au sud de Paris, œuvre d’un architecte, André Bruyère pour qui l’architecture était « une tendresse moulée sur une contrainte.» Pour pouvoir bien faire son travail, cet artiste artisan avait d’abord passé quelques jours dans un mouroir. Ce qui lui a permis d’incarner sa conception de l’architecture dans mille petits détails de la vie quotidienne : un seul étage, des fenêtres assez basses pour que depuis son fauteuil roulant l’occupant puisse voir les lapins s’ébattre dans la cour intérieure, une couleur différente pour chaque porte, etc. André Bruyère avait même rêvé de peindre des fresques au plafond des chambres à l’intention des personnes dont le regard est toujours tourné vers le ciel de leur lit. C’eût été traiter les plus pauvres comme des rois. Le budget ne le permettait pas.

    P.S. J’ai visité L’Orbe, peu après son ouverture, il y a une trentaine d’années, pour constater que tout était conforme à ce que son architecte m’en avait dit. Qu’est-il devenu?

     

     

    S

     

     

    Date de création: 2020-05-30 | Date de modification: 2020-06-02

    Informations

    L'auteur
    Date de création:
    2020-05-30
    Dernière modification:
    2020-06-02
    Extrait
    Ce sont des pensées de ce genre qui ont incité Agamben à élever le ton au plus fort de la pandémie en Italie. «Les morts – nos morts – n’ont pas le droit à des funérailles et on ne sait pas même vraiment ce qu’il advient des cadavres des personnes qui nous sont chères. Nos prochains ont été effacés et il est étonnant que les églises ne disent rien à ce propos. Que peuvent bien devenir les rapports humains dans un pays qui s’est habitué à vivre de cette manière pour une période dont on ne sait pas très bien combien de temps elle va durer ? Et qu’est donc une société qui ne reconnaît pas d’autre valeur que la survie ? […] Le seuil qui sépare la barbarie de l’humanité n’a-t-il pas été franchi.»

    Documents associés


    Contribuez au rayonnement des oeuvres de l'Agora/Homovivens en devenant membre ou en faisant un don.

     



    Flux RSS:

    Les Dossiers

    Savoir vie garder

    Le nom de Néfertiti signifie «la belle est arrivée». La racine néfer et ses dérivés décrivent les aspects positifs et moteurs de la vie, au premie...
    Voici comment en 1968, Jacques Mousseau présentait Alan Watts dans la revue Nouvelle Planète« À travers l’œuvre d’Alan Watts court la préoccupation ...
     L'homme se rapprochera-t-il de l'animal, comme plusieurs semblent le souhaiter, ou s'assimilera-t-il  complètement à la machine comme les transhumanistes l'incitent à l...
    La déshumanisation  est indolore. Nous conversons tous les jours avec des robots sans en souffrir le moins du monde. On nous annonce l’utérus artificiel pour demain, nous d&ea...
    Colloque Vivre ou fonctionner Sous-titre : L’incarnation comme remède aux maux de la planète et de l’humanitéTranshumanisme, règne de la quantit&eacut...
    PandémieSite de l'OMSSur ce site Web, vous trouverez des informations et des conseils de l'OMS concernant la flambée actuelle de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) qui a &eacut...
     Chers américains, autant vous êtes insuportables, terrifiants même quand vous vous assimilez aux robots et rêvez d’une immortalité sur disque dur, autant vo...
     Ce texte fait partie d'une série d'articles regroupés sous le titre général de Quatre articles convergeant vers la critique du narcissisme.Aux origines de la dé...
    Comment faire en sorte que nos écoles forment des êtres vivants? Comment éduquer pour la vie? En éduquant par la vie.Ce qu'a fait le fondateur du collège de la Pocati...
    Par Jean Onimus « Enthousiasme, Oh! mot aux grandes ailes, mot affolant qui fait battre le cœur à grands coups, mot qui enlève, exalte, emporte, arrache vers les é...
    Esthétique et education réflexion à partir de l’éducation esthétique de Schillerpar Chantal LapointePremière partie« L’utilité est la...
    Frédéric Back ou la vie plus forte que l’envie, par Jacques Dufresne Mort de notre ami Frédéric Back, la veille de Noël 2013, juste avant une fête semblabl...
     BACHELARD, UNE ANTHROPOLOGIE DE L’HOMME INTEGRAL  par Jean-Jacques Wunenburger *Quand les nombres et les figuresNe seront plus la clef de toute créature,Quand, par les cha...
    Joseph Weizenbaum (né à Berlin le 8 janvier 1923 et mort à Berlin le 5 mars 2008) est un informaticien germano-américain. Il fut professeur émérite d'informat...
     par Hélène Laberge « En matière d'art, l'érudition est une sorte de défaite : elle éclaire ce qui n'est point le plus délicat, elle ap...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    « L'homme, exilé sur la terre, est maintenant exilé de la terre ».G.T.En 1998, je publiais Après l'homme le cyborg? C'était un cri d'indignation accompagn&eacut...
    Quel est la responsabilité du géographe dans l’éloignement de l’homme par rapport à la terre, un éloignement créateur d’indifférence ...
    «Un jour comme celui-ci, je prends conscience de ce que je vous ai dit en cent occasions – que le monde est très bien comme il est. Ce qui ne va pas, c’est notre manièr...
    La Ferme Berthe-RousseauPour vous y rendre (1), faites très attention à l'écriteau indiquant Moulin de la laine, tout de suite à droite vous traversez un petit pont de bois...
    Naissance de la musiqueLa musique n'a plus de frontières. Orphée ne chantent plus seulement pour Euridyce, il charme tous les hommes. Ceci grâce aux progrès accomplis dans l...
     Philosophe de formation, Jacques Dufresne a marqué la vie intellectuelle québécoise des cinquante dernières années. Au cours de ce demi-siècle, sa pr&ea...
    «Un bon esprit doit ressembler à une broussaille plutôt qu'à un herbier.» AlainExiste-il une vie intellectuelle? Pas au sens d’occupation, de travail, d’act...
    Voici un texte essentiel sur cette vie subjective, que nous appelons souvent la vie comme qualité sur ce site.« La vie subjective d'un côté, la réalité physique...
     L’art d’imiter la natureLe biomimétismeAndrée Mathieu et Moana LebelÉditions MultiMondes, 2015Commentaire de Jacques DufresneSi vous aviez cherché biomim&...
    Pierre Bertrand, philosophe québécois prolifique est l’invité de la Compagnie des philosophes à sa rencontre du dimanche 1er février 2015. Nous profitons de l&...
     Certains articles de journaux, rares il est vrai, sont des événements qui marquent un tournant de l’histoire ou un changement de mentalité. C’est le cas de l&rsq...
    par Jacques Grand'Maison« Si le mot que tu veux ajouter n'est pas plus beau que le silence, retiens-le », disait un mystique soufiste.Présence et silence s'appellent l'un l'autre. S...
    Nous étions amis, nous avions vingt ans, nous avions lu Nietzsche, nous étions implacables. Le conférencier devant nous, sûr de posséder la vérité, plus...
    Notre dossier de la rentrée La radicalité consiste à remonter jusqu’à la racine d’un mal pour en trouver le remède, l’extrémisme (comme...
     Deathist. C’est le mot que le Ésope du transhumanisme, le suédois Nick Bostrom, utilise pour fustiger ceux qui de Socrate à Rilke ont fait de la mort une alliée...
    UN SIÈCLE DE PENSÉES CONVERGENTESC’est le climat qui est le sujet de la conférence de Paris et c’est la question de la limite qui en sera l’enjeu principal : lim...
    Pays, paysan, paysage Suite aux élections québécoises du 7 avril dernier, marquée par la défaite du Parti québécois et de son projet souverainiste...
    PENSER LA SCIENCE L’analyse du rôle joué par la science dans la société contemporainepar Ber...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de la plupart des métaux. Suivrons-nous le conseil de Sén&egr...
    La question du rythme que nous abordons ici est complexe et peut conduire à des excès, ce dont il faut être bien conscient. Nous nous limitons ici à une introduction dans le...
    Ne pas confondre avec signes vitaux. Quand une personne nous donne signe de vie, elle ne nous décline pas l'état de ses signes vitaux : température, pouls, respiration et pression...
    Cet article de Françcois Tremblay sur l'art naîf et sur l'oeuvre de Solange Hubert, a d'abord paru dans MAGAZINART, été/automne 2011.« Art naïf, art populaire, ar...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
    Au moment oû les hommes considéraient la terre comme un lieu de passage, ils y construisaient pour l'éternité; ils l'ont transformée en terrain de camping à p...
    L’automobile est rarement un objet de réflexion, même si elle occupe dans nos vies et sur notre planète une place démesurée. Réfléchir sur une cho...

    L'emmachination

    Quel est, se demandait René Dubos, l'envers de cette extraordinaire adaptabilité qui est pour les humains un avantage indiscutable par rapport aux autres espèces? Il y a, ré...
    La toxine botulique ou botox est produite par la bactérie Clostridium botulinum laquelle est une molécule paralysante et le plus puissant poison connu à ce jour. Les ophtalmologis...
    Désincarnation. Ce mal indolore, invisible et silencieux résulte de la montée du formalisme dans une civilisation ou une personne. L’accès à la propriét...
    L'emmachination est le fait, pour un être vivant de s'assimiler à la machine. Pour ce qui est de l'être humain, elle est le contraire de l'incarnation. L'incarnation est la tendance...
    Google vient d’adhérer au transhumanisme. Faut-il s’en étonner? Son siège social est voisin de la Singularity University fondée par Ray Kurzweil.La dénat...
    Humanisé par votre portable?Par Jacques DufresneIl porte trois noms en français. Vous l’appellerez cellulaire si vous avez le sentiment qu'il vous enferme dans une cellule, mobile ...
     Les insectes dans l'Encyclopédie de l'AgoraLe point sur le déclin des insectes
     L’euthanasie et la PMA en contexte Relier pour comprendre On peut certes isoler une plante et l’étudier en laboratoire, mais on ne la connaîtra complète...
    La PMA ou la médecine sans limitesPar Jacques Dufresne Ovules importés des États-Unis par catalogue, mère porteuse sollicitée en l’absence de tout encadre...
    Dans la perspective de ce portail Homo Vivens, le chiffre et l'argent sont indissociables. Ce sont des signes dont l'importance croissante, démesurée, réduisent l'homme et ses sen...
    Stéphane StapinskyLe texte suivant, extrait d’un document intitulé  « Trois jours chez les transhumanistes » produit par l’équipe du site Pi...
    Tout le monde, ou presque, emploie maintenant les mots conscience et intelligence aussi bien à propos des ordinateurs que des humains et en tenant pour acquis qu'il s’agit des mêmes...
    On a accès à un nombre croissant de nouvelles devant lesquelles on se demande comment les évoquer, pour les critiquer, sans obtenir l\'effet contraire : qu'on en parle davantage d...
     La médicalisation est la prise en charge systèmatique de la santé des gens par des experts appartenant à la profession médicale.Ce phénomène aujo...
    De hatsu premier son et miku futur, Hatsune Miku est une chanteuse ayant toutes les caractéristiques d'une diva sauf une : la vie. Elle est un hybride composé d'une voix synthétiq...

    La robotorie

    Dans l'état actuel des choses, en janvier 2012, nous nous opposons énergiquement au déploiement d'un réseau de compteurs d'électricité ''intelligents'' au Qu&...
    En 1965, dans le cadre des Rencontres internationales de Genève, eut lieu un colloque mémorable intitulé Le robot, la bête et l'homme. Entre autres, Jacques Monod, Ernest An...
    Par analogie avec animalerie et ménagerie. L'animalerie évoque l'entière soumission de l'animal à l'homme, elle est cette antichambre du laboratoire où les animaux u...

    La nouvelle espèce

    Ce livre, paru en 1999, est l'une des premières réflexions en langue française sur cette question du posthumanisme devenue depuis un sujet majeur. Il a été éc...
    Article de l'Encyclopédie de DiderotAUTOMATE, s. m. (Méchaniq.) engin qui se meut de lui-même, ou machine qui porte en elle le principe de son mouvement.Ce mot est grec αὐτόμ...
    De nombreux scientifiques, dont plusieurs sont à l’origine de l’ordinateur et d’Internet, ont tantôt réclamé, tantôt proclamé l’av&egrav...
    Pour une vue d'ensemble de la question, nous vous invitons à consulter le dossier eugénisme de l'Encyclopédie de l'Agora.On a cru un moment, en Occident du moins, que l'eugé...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de l'or, pic du cuivre, pic du fer... Face à ces limites, le d&eacut...
    L’IA (intelligence artificielle) et le transhumanisme forme un couple solide. On imagine mal un transhumaniste qui ne serait pas aussi un inconditionnel de l’IA; quant aux spécialis...
    Les Jeux Olympiques dans l'Antiquité (Pierre de Coubertin, 1863-1937)«Il est probable que la création des Jeux Olympiques fut due aux Pisates, premiers possesseurs de la vallée de l'Alphée. Mais les O...
    Voici un texte écrit en 1995 qui éclaire de façon singulière les questions que nous soulevons dans ce portail Homovivens.« Progrès accéléré...
    Plus l'humain ressemble au robot plus il se reconnâit en lui; ce qui aide à comprendre pourquoi une comparaison entre l'homme et le robot qui aurait provoqué l'indignation de Berna...
    Nos rites funéraires sont en crise, il y a de moins en moins d’inhumation, de plus en plus de crémation, les cérémonies de funérailles, quand il y en a, ont pa...
    Nous retenons ici les deux principaux sens que le FLF donne au mot anticipation« A.− [L'anticipation concerne une action] Réalisation de cette action avant le moment attendu ou pr&e...
    Texte à venir
    Dans l’histoire des ordinateurs, le mathématicien anglais Alan Turing a joué un rôle de premier plan. On lui doit notamment la machine qui porte son nom. Il s’agit d&rs...
    Le concept de posthumanisme est encore flou. Pour le moment chacun peut lui donner le sens opposé à celui qu'il donne au mot humanisme, ce qui nous autorise à prendre notre propre...
    Selon Ray Kurzwei, avec l'avènement de l'ordinateur, l'homme se précipite vers un nouveau big bang programmé pour éclater en 2045. Il a même donné un nom &agra...
    Der Spiegel en guerre contre la Silicon ValleyLa vallée de l’avenir…de l’humanité?¿Quién manda en el mundo? Qui commande,1 qui commandera dans le monde, ...
    Les définitions qu'on trouvera plus loin dans cette page, remonte à 2008. Le mouvement transhumaniste, si c'est le mot qui convient, a progressé si rapidement que c'est cette d&ea...