• Encyclopédies

      • Encyclopédie de l'Agora

        Notre devise: Vers le réel par le virtuel!


      • Encyclopédie sur la mort

        L’encyclopédie sur la mort veut s'intéresser à ce phénomène sous ses multiples aspects et ses diverses modalités.


      • Encyclopédie Homovivens

        Encyclopédie sur les transformations que l'homme opère en lui-même au fur et à mesure qu'il progresse dans la conviction que toute vie se réduit à la mécanique.


      • Encyclopédie sur l'inaptitude

        Tout le monde en conviendra : c'est au sort qu'elle réserve aux plus vulnérables de ses membres que l'on peut juger de la qualité d'une société. Aussi avons-nous voulu profiter ...


      • Encyclopédie sur la Francophonie

        L'Encyclopédie de la Francophonie est l'une des encyclopédies spécialisées qui se développent parallèlement à l'Encyclopédie de l'Agora.

  • Dictionnaires
  • Débats
      • Le Citoyen Québécois

         Après la Commission Gomery, la Commission Charbonneau! À quelles conditions pourrions-nous en sortir plus honnêtes… et plus prospères

      • L'hypothèse Dieu

         Un nouveau site consacré au dialogue entre croyants et non-croyants a été créé. Son titre « L’hypothèse Dieu » annonce-t-il un vira...

  • Sentiers
      • Les sentiers de l'appartenance

        L'appartenance c'est le lien vivant, la rencontre de deux Vies : la nôtre et celle de telle personne, tel  paysage...Quand la vie se retire, le sentiment d'appropriation se substitue au ...

      • Le sentier des fleurs sauvages

        Nous sommes des botanistes amateurs. Notre but est de partager un plaisir orienté vers une science complète où le regard du poète a sa place à côté de celui du botaniste, du généticien, du gastrono...

      • L’îlot Louis Valcke

        Sur les traces de Louis Valcke (1930-2012), professeur, philosophe, essayiste, cycliste, navigateur et pèlerin. Spécialiste mondial de l’œuvre de Pic de la Mirandole.

  • La lettre
    • Édition

    Le fermier de famille... Le tour du monde de Youri (1)

    Youri Pinard
    Aux dernières nouvelles, Youri et sa famille étaient dans la région d’Albi, près de Toulouse, troisième étape d’un voyage autour du monde à la recherche de l’inspiration à l’œuvre, de femmes et d’hommes opérant les changements que la planète exige : ces novateurs nombreux mais dispersés qu’Edgar Morin rêvait de rassembler en écrivant La Voie, dont Paul Hawken a dressé la liste dans Blessed Unrest. Tous les mois, dans chacune de nos lettres, il fera état de ses rencontres et de ses découvertes. Le mois prochain, il nous parlera Jerry Ashton, rencontré à New York en juillet dernier : une belle personne animée d’un grand amour de la justice, d’une profonde irritation contre les  bottom feeder  qui s’acharnent sur le pauvre monde. Une belle rencontre. Le bottom feeder en l’occurence est celui qui rachète les dettes personnelles pour une somme dérisoire et s’acharne ensuite contre les malheureux que des frais médicaux exagérés ont conduit à la faillite.

    L’agriculture humaine à l’ère anthropocène
    À l’aube de notre aventure dans le vaste monde avec compagne et enfants à la rencontre du temps choisi et des hommes de solution, j’ai tenu à commencer l’aventure ici, dans mon pays. Première station de ce vagabondage idéaliste : Les Jardins de la Grelinette, une ferme qui tire son nom de l’outil permettant d’aérer le sol sans le retourner afin de laisser la vie y faire son œuvre.


    Un coup de foudre avec le livre Le Jardinier Maraicher il y a 2 ans, puis l’expérience du potager avaient déjà donné chair et passion à une réflexion de longue date : Il devait bien être possible de se nourrir sans faire trop de mal?

    Je venais de lire « The Omnivore’s Dilemma » de Michael Pollan, qui tentait de répondre à une question apparemment simple : « Que devrions-nous manger ce soir? ». J’avais presque déserté les épiceries, du moins perdu tout intérêt envers les allées centrales regroupant les produits dont je ne savais pas prononcer la liste des ingrédients; ceci pour des considérations philosophiques. Et je n’étais pas seul à modifier mes habitudes.

    En fait l’industrie « Big Food » vit une crise sans précédent. Les chefs de direction des grands conglomérats sont à présent forcés de réinventer leur modèle, pourtant si récent. C’est qu’ils ont perdu 4 milliards de dollars de part de marché l’an dernier seulement, alors que les consommateurs se détournent progressivement d’eux à la recherche du vrai, frais et bio.

    L’omniprésence des OGM brevetant le vivant, la monoculture réduisant ses expressions à néant, l’appauvrissement des sols, l’accaparement des terres nourricières par le capital, l’intégration verticale de l’agrobusiness réduisant les agriculteurs à être au final des ouvrier d’usines à ciel ouvert affichant un taux de suicide record ont de quoi nous faire perdre l’appétit.

    Même le bio n’a plus de sens. Quand votre laitue et vos carottes bio viennent d’une « corporate farm » qui les produit d’une manière industrielle à 3000 KM, dans une terre de plus en plus saline, et à grand renfort d’engrais chimiques, on peut parler de crise de sens et le dessin d’une ferme familiale sur l’emballage n’arrive plus à rassurer grand monde.

    Le modèle industriel de l’alimentation n’a pu qu’engendrer l’industrialisation des relations humaines : utilitaires, aseptisées, faciles, rapides, faites d’artifices, jetables, compartimentées en emballages individuels. Les causes profondes sont peut-être dans un matérialisme étroit, une vision mécanique de la vie. Une peur viscérale comme un grand vide: Il n’y a pas assez de bonnes choses pour tout le monde et je me sens exister quand j’ai plus que l’autre.

    L’agriculture industrielle s’enorgueillit d’avoir compris la terre, un plancher inanimé constitué de 3 choses importante azote, phosphore, potassium (NPK). La vie du sol ne l’intéresse pas.

    L’Idéologie industrielle a confisqué la magie et la générosité de la nature. Le plus grand détournement du millénaire. C’est une chose de vendre le fruit de son travail, c’en est une autre de chercher la propriété sur la vie elle-même. La Ferme des Jardins de la Grelinette dit : « La vie est généreuse et je vous vend mon travail d’homme heureux ». L’Agrobusiness dit : « La vie ça se paye ».

    Ce sont ces considérations philosophiques pratiques qui m’ont amené aux Jardins de la Grelinette mi mai dernier pour 3 jours en formation intensive sur «l’agriculture humaine » comme le dit Jean-Martin Fortier, le « Fermier de Famille ». (Qui a besoin d’un médecin de famille aujourd’hui? Or si tout le monde avait accès à un Fermier de famille, nous vivrions tous plus en santé, plus conscient et plus responsable de ce que nous mangeons. D’ailleurs, je ne connais pas de norme sanitaire qui remplace la fierté dans le regard d’un Fermier de famille. )

    En apprenant ainsi à cultiver des légumes bio et locaux, sur de petites surfaces de terre, de façon intelligente, rentable et autonome, sans combustibles et engrais fossiles, sans grosse machinerie, en synergie avec la nature, je me sentais vivant. En sachant que je pourrais comme eux nourrir en légumes 250 familles du début juin à la mi-octobre avec seulement 1.5 acre de terre, je me sentais prendre part à une œuvre noble, à la résistance ou à une révolution sociale importante qui allait rapprocher l’homme de la nature et encore plus important rapprocher l’homme de l’homme. En entendant parler de productivité astronomique de 162 500 $ l’hectare, j’ai compris que la vocation d’agriculteur n’en serait plus une de martyr dans l’avenir.

    Je pensais à mon grand père, agriculteur abitibien des années 30 qui disait que « le Carcul vaut le travail » (C’est comme ça que ça se prononce). S’il avait connu le modèle de l’agriculture soutenue par la communauté et s’il avait été présent à la formation de Jean-Martin, il n’aurait jamais laissé les petits agronomes rentrer sur sa terre avec leur DDT pour lui enseigner les choses de la vie. Combien d’autres ont mis le doigt dans le tordeur de la vente en gros et de la mise en marché à la mode Loblaw?

    Je pensais à une génération d’idéalistes barbus retournant à la terre avec des « discours fleuris » pour se river le nez et dire plus tard à leur enfants que l’idéalisme ça passe avec l’âge et que le bio ça ne fonctionne pas.

    Il se trouvait là rassemblés une cinquantaine d’agriculteurs accomplis, ou en devenir qui rêvaient mais qui avaient les deux pieds sur terre, prêts à approfondir en détail le modèle du Jardinier Maraicher, l’agriculture bio intensive sur petite surface destinée à la vente directe au consommateur conscient. Une journée à St-Armand, dans un mouvement planétaire.

    Suite à la publication de son livre, Jean-Martin s’est retrouvé un peu malgré lui peut-être parmi les leaders d’une relève agricole alternative, notamment des « néo fermiers non apparentés » comme on dit dans le jargon au sujet de ceux qui ne sont pas issue des familles du milieu agricole. Très implanté aux États-Unis, l’engouement pour les micro-fermes gagne le monde alors que la relève en agriculture conventionnelle semble de plus en plus improbable. Il semblerait que cette nouvelle forme d’agriculture plus sage et plus humaine attire une relève qui ne semblait pas destiné à l’être. Ce type de vocation agricole semble plus proche de la quête de sens que de l’atavisme socio économique.
    « Son livre, Le jardinier maraîcher : Manuel d’agriculture biologique sur petite surface, a soulevé toute une passion, se rappelle Isabelle Joncas, chargée du projet du Réseau fermiers de famille chez Équiterre. Quand le livre est sorti, notre téléphone n’a pas dérougi de gens qui étaient prêts à lancer leur ferme. » 

    Pourquoi dit-on de J-M Fortier qu’il est devenu une « rock star » de l’agriculture humaine? La plupart des méthodes qu’il utilise sont pourtant reprises de celles d’anciens maraichers français ou des leaders américains comme Eliot Coleman. Mais Fortier a le sens du « design » et la fibre d’entrepreneur qu’il fallait pour en faire un système très praticable et hautement transmissible.


    Sont attrait irrésistible : Une philosophie open source appliquée au maraîchage; très éloignée de la mesquinerie des entreprises qui font pousser des brevets. Il publie son plan d’affaire, ses états financiers simplifiés, son plan de rotation des cultures sur 10 ans, son système de planification des semences, ses trucs de mise en marché, ses outils, sa liste de fournisseurs et toutes les clés de son système. La Grelinette est une « rock star » parce que les gens en on mare des Monsanto.

    La clé de sa productivité « c’est de faire mieux plutôt que de faire plus gros ». Il ne travaille pas la terre, il travaille le temps et l’espace avec la précision d’un horloger. Dans la matière tout commence par une graine qui, avec le travail, devient un échange commercial honnête et gratifiant. Mais dans le mental, on commence à l’envers : par le revenu dont on a besoin, puis on divise par le nombre de paniers à produire, puis on planifie le contenu des paniers pour chacune des semaines, puis le temps de croissance de chaque légume. On arrive à un calendrier de semences très précis.

    Depuis 3 ans, en plus de s’occuper de sa ferme avec Maude-Hélène Desroches sa compagne, Fortier parcourt les États-Unis, le Canada et l’Europe pour partager le succès de son modèle de micro ferme.

    Son message est simple, humble et laisse la polémique aux autres : c’est possible de bien vivre de l’agriculture à l’échelle humaine comme mode de vie incluant les rythmes de la nature et de la vie humaine. Il le prouve par l’exemple et chiffres à l’appui.

    Derrière cette apparente simplicité se trouvent des enjeux immenses. Parce que le modèle industriel déshumanisé domine encore en partie grâce à la croyance populaire qui veut qu’en agriculture il faut être gros et industriel pour être rentable.

    Or la Grelinette est une ferme bio minuscule et hyper productive. Ses propriétaires travaillent un nombre d’heures raisonnable et seulement 8-9 mois par année, voyagent, écrivent des livres, donnent des formations, rencontrent leurs consommateurs les yeux dans les yeux et reçoivent des MERCI en plus d’un juste prix pour leur labeur. Bref ils n’ont pas l’air d’être au bord du suicide.

    Les changements arrivent à grand pas et le message difficile à vendre à la financière Agricole il y a seulement quelques années attire désormais l’attention des politiciens qui comprennent le potentiel économique.

    En effet, la semaine avant mon passage aux Jardins de la Grelinette, le ministre de l’Agriculture Pierre Paradis y était pour son « photo shoot » annonçant des investissements en agriculture bio. « Le bio, a-t-il soulevé, c’est un marché de 400 M$. Or, seulement 30 % de ce marché est occupé par nos entreprises. » La Terre de chez-nous. Parait qu’il faut parler en chiffres pour être entendu aujourd’hui.


    J’ai aussi appris qu’un groupe d’investisseurs privés dotés de capitaux considérables ont envie d’appuyer les avancées de cette révolution agricole; et pas seulement pour les évidents motifs économiques.

    Ce mouvement alternatif est-il en voie de détrôner un jour le modèle conventionnel? En réponse à ma question, Jean-Martin évoquait le manque de relève agricole conventionnelle et la cohorte de relève enthousiaste envers les nouvelles approches plus humaines. Parce qu’on a clairement démontré qu’elles sont viables économiquement, les alternatives vont prendre de plus en plus de place.

    J’ai quitté les Jardins de la Grelinette sur une note de philosophie de l’histoire. Il est possible qu’en des temps lointains, les avancées de l’agriculture aient permis à l’homme de libérer une partie de son énergie mentale pour se consacrer à la recherche de la sagesse. Mais à l’ère ou il domine la terre et menace toute forme de vie incluant la sienne, il est incontournable que ses prochaines avancées en l’agriculture soient mues par sa recherche de la sagesse. N’en va-t-il pas de même à l’avenir de tous les domaines de l’activité humaine? Le quotidien est devenu une aventure philosophique. Les antiques préoccupations du comment bien vivre et comment être meilleur demeurent d’actualité et prennent une tonalité nouvelle à l’anthropocène, l’ère de l’Homme : Comment habiter la terre sans la rendre inhabitable?

    Date de création: 2015-09-01 | Date de modification: 2015-09-01

    Informations

    L'auteur
    Philosophe, conseiller en placement de cadres

    Date de création:
    2015-09-01
    Dernière modification:
    2015-09-01
    Extrait
    Le quotidien est devenu une aventure philosophique. Les antiques préoccupations du comment bien vivre et comment être meilleur demeurent d’actualité et prennent une tonalité nouvelle à l’anthropocène, l’ère de l’Homme : Comment habiter la terre sans la rendre inhabitable?

    Documents associés


    Contribuez au rayonnement des oeuvres de l'Agora/Homovivens en devenant membre ou en faisant un don.

     



    Flux RSS:

    Les Dossiers

    Savoir vie garder

    Le nom de Néfertiti signifie «la belle est arrivée». La racine néfer et ses dérivés décrivent les aspects positifs et moteurs de la vie, au premie...
    Voici comment en 1968, Jacques Mousseau présentait Alan Watts dans la revue Nouvelle Planète« À travers l’œuvre d’Alan Watts court la préoccupation ...
     L'homme se rapprochera-t-il de l'animal, comme plusieurs semblent le souhaiter, ou s'assimilera-t-il  complètement à la machine comme les transhumanistes l'incitent à l...
    La déshumanisation  est indolore. Nous conversons tous les jours avec des robots sans en souffrir le moins du monde. On nous annonce l’utérus artificiel pour demain, nous d&ea...
    Colloque Vivre ou fonctionner Sous-titre : L’incarnation comme remède aux maux de la planète et de l’humanitéTranshumanisme, règne de la quantit&eacut...
    PandémieSite de l'OMSSur ce site Web, vous trouverez des informations et des conseils de l'OMS concernant la flambée actuelle de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) qui a &eacut...
     Chers américains, autant vous êtes insuportables, terrifiants même quand vous vous assimilez aux robots et rêvez d’une immortalité sur disque dur, autant vo...
     Ce texte fait partie d'une série d'articles regroupés sous le titre général de Quatre articles convergeant vers la critique du narcissisme.Aux origines de la dé...
    Comment faire en sorte que nos écoles forment des êtres vivants? Comment éduquer pour la vie? En éduquant par la vie.Ce qu'a fait le fondateur du collège de la Pocati...
    Par Jean Onimus « Enthousiasme, Oh! mot aux grandes ailes, mot affolant qui fait battre le cœur à grands coups, mot qui enlève, exalte, emporte, arrache vers les é...
    Esthétique et education réflexion à partir de l’éducation esthétique de Schillerpar Chantal LapointePremière partie« L’utilité est la...
    Frédéric Back ou la vie plus forte que l’envie, par Jacques Dufresne Mort de notre ami Frédéric Back, la veille de Noël 2013, juste avant une fête semblabl...
     BACHELARD, UNE ANTHROPOLOGIE DE L’HOMME INTEGRAL  par Jean-Jacques Wunenburger *Quand les nombres et les figuresNe seront plus la clef de toute créature,Quand, par les cha...
    Joseph Weizenbaum (né à Berlin le 8 janvier 1923 et mort à Berlin le 5 mars 2008) est un informaticien germano-américain. Il fut professeur émérite d'informat...
     par Hélène Laberge « En matière d'art, l'érudition est une sorte de défaite : elle éclaire ce qui n'est point le plus délicat, elle ap...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    « L'homme, exilé sur la terre, est maintenant exilé de la terre ».G.T.En 1998, je publiais Après l'homme le cyborg? C'était un cri d'indignation accompagn&eacut...
    Quel est la responsabilité du géographe dans l’éloignement de l’homme par rapport à la terre, un éloignement créateur d’indifférence ...
    «Un jour comme celui-ci, je prends conscience de ce que je vous ai dit en cent occasions – que le monde est très bien comme il est. Ce qui ne va pas, c’est notre manièr...
    La Ferme Berthe-RousseauPour vous y rendre (1), faites très attention à l'écriteau indiquant Moulin de la laine, tout de suite à droite vous traversez un petit pont de bois...
    Naissance de la musiqueLa musique n'a plus de frontières. Orphée ne chantent plus seulement pour Euridyce, il charme tous les hommes. Ceci grâce aux progrès accomplis dans l...
     Philosophe de formation, Jacques Dufresne a marqué la vie intellectuelle québécoise des cinquante dernières années. Au cours de ce demi-siècle, sa pr&ea...
    «Un bon esprit doit ressembler à une broussaille plutôt qu'à un herbier.» AlainExiste-il une vie intellectuelle? Pas au sens d’occupation, de travail, d’act...
    Voici un texte essentiel sur cette vie subjective, que nous appelons souvent la vie comme qualité sur ce site.« La vie subjective d'un côté, la réalité physique...
     L’art d’imiter la natureLe biomimétismeAndrée Mathieu et Moana LebelÉditions MultiMondes, 2015Commentaire de Jacques DufresneSi vous aviez cherché biomim&...
    Pierre Bertrand, philosophe québécois prolifique est l’invité de la Compagnie des philosophes à sa rencontre du dimanche 1er février 2015. Nous profitons de l&...
     Certains articles de journaux, rares il est vrai, sont des événements qui marquent un tournant de l’histoire ou un changement de mentalité. C’est le cas de l&rsq...
    par Jacques Grand'Maison« Si le mot que tu veux ajouter n'est pas plus beau que le silence, retiens-le », disait un mystique soufiste.Présence et silence s'appellent l'un l'autre. S...
    Nous étions amis, nous avions vingt ans, nous avions lu Nietzsche, nous étions implacables. Le conférencier devant nous, sûr de posséder la vérité, plus...
    Notre dossier de la rentrée La radicalité consiste à remonter jusqu’à la racine d’un mal pour en trouver le remède, l’extrémisme (comme...
     Deathist. C’est le mot que le Ésope du transhumanisme, le suédois Nick Bostrom, utilise pour fustiger ceux qui de Socrate à Rilke ont fait de la mort une alliée...
    UN SIÈCLE DE PENSÉES CONVERGENTESC’est le climat qui est le sujet de la conférence de Paris et c’est la question de la limite qui en sera l’enjeu principal : lim...
    Pays, paysan, paysage Suite aux élections québécoises du 7 avril dernier, marquée par la défaite du Parti québécois et de son projet souverainiste...
    PENSER LA SCIENCE L’analyse du rôle joué par la science dans la société contemporainepar Ber...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de la plupart des métaux. Suivrons-nous le conseil de Sén&egr...
    La question du rythme que nous abordons ici est complexe et peut conduire à des excès, ce dont il faut être bien conscient. Nous nous limitons ici à une introduction dans le...
    Ne pas confondre avec signes vitaux. Quand une personne nous donne signe de vie, elle ne nous décline pas l'état de ses signes vitaux : température, pouls, respiration et pression...
    Cet article de Françcois Tremblay sur l'art naîf et sur l'oeuvre de Solange Hubert, a d'abord paru dans MAGAZINART, été/automne 2011.« Art naïf, art populaire, ar...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
    Au moment oû les hommes considéraient la terre comme un lieu de passage, ils y construisaient pour l'éternité; ils l'ont transformée en terrain de camping à p...
    L’automobile est rarement un objet de réflexion, même si elle occupe dans nos vies et sur notre planète une place démesurée. Réfléchir sur une cho...

    L'emmachination

    Quel est, se demandait René Dubos, l'envers de cette extraordinaire adaptabilité qui est pour les humains un avantage indiscutable par rapport aux autres espèces? Il y a, ré...
    La toxine botulique ou botox est produite par la bactérie Clostridium botulinum laquelle est une molécule paralysante et le plus puissant poison connu à ce jour. Les ophtalmologis...
    Désincarnation. Ce mal indolore, invisible et silencieux résulte de la montée du formalisme dans une civilisation ou une personne. L’accès à la propriét...
    L'emmachination est le fait, pour un être vivant de s'assimiler à la machine. Pour ce qui est de l'être humain, elle est le contraire de l'incarnation. L'incarnation est la tendance...
    Google vient d’adhérer au transhumanisme. Faut-il s’en étonner? Son siège social est voisin de la Singularity University fondée par Ray Kurzweil.La dénat...
    Humanisé par votre portable?Par Jacques DufresneIl porte trois noms en français. Vous l’appellerez cellulaire si vous avez le sentiment qu'il vous enferme dans une cellule, mobile ...
     Les insectes dans l'Encyclopédie de l'AgoraLe point sur le déclin des insectes
     L’euthanasie et la PMA en contexte Relier pour comprendre On peut certes isoler une plante et l’étudier en laboratoire, mais on ne la connaîtra complète...
    La PMA ou la médecine sans limitesPar Jacques Dufresne Ovules importés des États-Unis par catalogue, mère porteuse sollicitée en l’absence de tout encadre...
    Dans la perspective de ce portail Homo Vivens, le chiffre et l'argent sont indissociables. Ce sont des signes dont l'importance croissante, démesurée, réduisent l'homme et ses sen...
    Stéphane StapinskyLe texte suivant, extrait d’un document intitulé  « Trois jours chez les transhumanistes » produit par l’équipe du site Pi...
    Tout le monde, ou presque, emploie maintenant les mots conscience et intelligence aussi bien à propos des ordinateurs que des humains et en tenant pour acquis qu'il s’agit des mêmes...
    On a accès à un nombre croissant de nouvelles devant lesquelles on se demande comment les évoquer, pour les critiquer, sans obtenir l\'effet contraire : qu'on en parle davantage d...
     La médicalisation est la prise en charge systèmatique de la santé des gens par des experts appartenant à la profession médicale.Ce phénomène aujo...
    De hatsu premier son et miku futur, Hatsune Miku est une chanteuse ayant toutes les caractéristiques d'une diva sauf une : la vie. Elle est un hybride composé d'une voix synthétiq...

    La robotorie

    Dans l'état actuel des choses, en janvier 2012, nous nous opposons énergiquement au déploiement d'un réseau de compteurs d'électricité ''intelligents'' au Qu&...
    En 1965, dans le cadre des Rencontres internationales de Genève, eut lieu un colloque mémorable intitulé Le robot, la bête et l'homme. Entre autres, Jacques Monod, Ernest An...
    Par analogie avec animalerie et ménagerie. L'animalerie évoque l'entière soumission de l'animal à l'homme, elle est cette antichambre du laboratoire où les animaux u...

    La nouvelle espèce

    Ce livre, paru en 1999, est l'une des premières réflexions en langue française sur cette question du posthumanisme devenue depuis un sujet majeur. Il a été éc...
    Article de l'Encyclopédie de DiderotAUTOMATE, s. m. (Méchaniq.) engin qui se meut de lui-même, ou machine qui porte en elle le principe de son mouvement.Ce mot est grec αὐτόμ...
    De nombreux scientifiques, dont plusieurs sont à l’origine de l’ordinateur et d’Internet, ont tantôt réclamé, tantôt proclamé l’av&egrav...
    Pour une vue d'ensemble de la question, nous vous invitons à consulter le dossier eugénisme de l'Encyclopédie de l'Agora.On a cru un moment, en Occident du moins, que l'eugé...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de l'or, pic du cuivre, pic du fer... Face à ces limites, le d&eacut...
    L’IA (intelligence artificielle) et le transhumanisme forme un couple solide. On imagine mal un transhumaniste qui ne serait pas aussi un inconditionnel de l’IA; quant aux spécialis...
    Les Jeux Olympiques dans l'Antiquité (Pierre de Coubertin, 1863-1937)«Il est probable que la création des Jeux Olympiques fut due aux Pisates, premiers possesseurs de la vallée de l'Alphée. Mais les O...
    Voici un texte écrit en 1995 qui éclaire de façon singulière les questions que nous soulevons dans ce portail Homovivens.« Progrès accéléré...
    Plus l'humain ressemble au robot plus il se reconnâit en lui; ce qui aide à comprendre pourquoi une comparaison entre l'homme et le robot qui aurait provoqué l'indignation de Berna...
    Nos rites funéraires sont en crise, il y a de moins en moins d’inhumation, de plus en plus de crémation, les cérémonies de funérailles, quand il y en a, ont pa...
    Nous retenons ici les deux principaux sens que le FLF donne au mot anticipation« A.− [L'anticipation concerne une action] Réalisation de cette action avant le moment attendu ou pr&e...
    Texte à venir
    Dans l’histoire des ordinateurs, le mathématicien anglais Alan Turing a joué un rôle de premier plan. On lui doit notamment la machine qui porte son nom. Il s’agit d&rs...
    Le concept de posthumanisme est encore flou. Pour le moment chacun peut lui donner le sens opposé à celui qu'il donne au mot humanisme, ce qui nous autorise à prendre notre propre...
    Selon Ray Kurzwei, avec l'avènement de l'ordinateur, l'homme se précipite vers un nouveau big bang programmé pour éclater en 2045. Il a même donné un nom &agra...
    Der Spiegel en guerre contre la Silicon ValleyLa vallée de l’avenir…de l’humanité?¿Quién manda en el mundo? Qui commande,1 qui commandera dans le monde, ...
    Les définitions qu'on trouvera plus loin dans cette page, remonte à 2008. Le mouvement transhumaniste, si c'est le mot qui convient, a progressé si rapidement que c'est cette d&ea...