Notre devise: Vers le réel par le virtuel!
L’encyclopédie sur la mort veut s'intéresser à ce phénomène sous ses multiples aspects et ses diverses modalités.
Encyclopédie sur les transformations que l'homme opère en lui-même au fur et à mesure qu'il progresse dans la conviction que toute vie se réduit à la mécanique.
Tout le monde en conviendra : c'est au sort qu'elle réserve aux plus vulnérables de ses membres que l'on peut juger de la qualité d'une société. Aussi avons-nous voulu profiter ...
L'Encyclopédie de la Francophonie est l'une des encyclopédies spécialisées qui se développent parallèlement à l'Encyclopédie de l'Agora.
Ouvrage évolutif et bilingue engagé à documenter la surmédicalisation, la surmédicamentation, la corruption du savoir médical, la pharmas-co-dépendance et les intérêts particuliers.
Quand les nombres et les figures Ne seront plus la clef de toute créature, [...] Alors s'évanouira devant l'unique mot secret Ce contresens que nous appelons réalité....
Ce Dictionnaire s’efforce de sonder l’âme des réalisateurs afin de dégager les invariants de leurs travaux.
Après la Commission Gomery, la Commission Charbonneau! À quelles conditions pourrions-nous en sortir plus honnêtes… et plus prospères
Un nouveau site consacré au dialogue entre croyants et non-croyants a été créé. Son titre « L’hypothèse Dieu » annonce-t-il un vira...
L'appartenance c'est le lien vivant, la rencontre de deux Vies : la nôtre et celle de telle personne, tel paysage...Quand la vie se retire, le sentiment d'appropriation se substitue au ...
Nous sommes des botanistes amateurs. Notre but est de partager un plaisir orienté vers une science complète où le regard du poète a sa place à côté de celui du botaniste, du généticien, du gastrono...
Sur les traces de Louis Valcke (1930-2012), professeur, philosophe, essayiste, cycliste, navigateur et pèlerin. Spécialiste mondial de l’œuvre de Pic de la Mirandole.
Dans Ravage, l'un des classiques du roman de science fiction, le système tout électrique dans lequel l'humanité s'est enfermée implose subitement et entraîne dans son maelstrom des populations entières. La chose se passe en France. Seuls quelques attardés de l'ancienne société agricole parviennent à échapper à cette catastrophe et à rejoindre la terre nourricière dans un coin perdu du midi. L'auteur, René Barjavel, présente la morale de cette histoire en un court paragraphe à la fin du livre. Si ce livre a des faiblesses, ce paragraphe les rachète : Le héros du roman, devenu un patriarche, a présidé à la renaissance d'une société traditionnelle, en marge des ruines de la société électrique, en prenant soin d'éradiquer toute velléité de revenir en arrière... Jusqu'au jour où un forgeron venu d'un village éloigné se présente à lui aux commandes d'un engin rappelant les mastodontes du passé. Il est tout fier de présenter au maître vénéré une machine qui réduira la peine de ses frères, travailleurs de la terre.
« Insensé! crie le vieillard. Le cataclysme qui faillit faire périr le monde est-il déjà si lointain qu'un homme de ton âge ait pu en oublier la leçon? Ne sais-tu pas, ne vous l'ai-je pas appris à tous, que les hommes se perdirent justement parce qu'ils avaient voulu épargner leur peine? Ils avaient fabriqué mille et mille sortes de machines. Chacune d'elles remplaçait un de leurs gestes, un de leurs efforts. Elles travaillaient, marchaient, regardaient, écoutaient pour eux. Ils ne savaient plus se servir de leurs mains. Ils ne savaient plus faire effort, plus voir, plus entendre. Autour de leurs os, leur chair inutile avait fondu. Dans leurs cerveaux, toute la connaissance du monde se réduisait à la conduite de ces machines. Quand elles s'arrêtèrent, toutes à la fois, par la volonté du Ciel, les hommes se trouvèrent comme des huîtres arrachées à leurs coquilles, i l ne leur restait qu'à mourir...
— Père, père... répète l'homme éperdu.
—Tais-toi! Je ne te laisserai pas t'engager de nouveau, et tes frères derrière toi, sur cette route de malheur. Cette machine sera détruite. Hélas! i l faut que soit détruit aussi le cerveau qui l'a conçue. »
«Elles travaillaient, marchaient, regardaient, écoutaient pour eux.» Ce thème sera repris sur une base théorique solide par Ivan Illich notamment. Nous avons sous-traité tantôt directement à la machine, comme dans le cas du GPS, tantôt à des experts en médecine et en éducation, des tâches et des responsabilités qui assuraient le développement de certaines de nos facultés les plus précieuses. Nous avons ainsi appris à faire face par nous-mêmes au malheur et même à devenir meilleurs à son école. Aujourd'hui nous déléguons des cellules psychologiques auprès des gens frappés par le malheur. Le malheur n'est plus un événement tragique dans une vie intérieure apte à l'assumer, il est plutôt dans une vie extérieure sans histoire un accident mécanique qu'il faut traiter comme tel : de l'extérieur. Ce qui donne a posteriori raison à Bernanos «On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.» Et à Ansermet : «Sartre nous dit que Dieu est mort ; or le seul Dieu qui peut mourir n’est pas celui qui est au ciel, mais celui qui s’annonce au cœur de l’homme et dont la voix se confond avec nos aspirations éthiques, nos aspirations au Vrai, au Beau et au Bien. Autrement dit, ce qui est mort en réalité, chez beaucoup d’hommes d’aujourd’hui, c’est cette voix intérieure de l’homme qui est celle de l’éthique.»