• Encyclopédies

      • Encyclopédie de l'Agora

        Notre devise: Vers le réel par le virtuel!


      • Encyclopédie sur la mort

        L’encyclopédie sur la mort veut s'intéresser à ce phénomène sous ses multiples aspects et ses diverses modalités.


      • Encyclopédie Homovivens

        Encyclopédie sur les transformations que l'homme opère en lui-même au fur et à mesure qu'il progresse dans la conviction que toute vie se réduit à la mécanique.


      • Encyclopédie sur l'inaptitude

        Tout le monde en conviendra : c'est au sort qu'elle réserve aux plus vulnérables de ses membres que l'on peut juger de la qualité d'une société. Aussi avons-nous voulu profiter ...


      • Encyclopédie sur la Francophonie

        L'Encyclopédie de la Francophonie est l'une des encyclopédies spécialisées qui se développent parallèlement à l'Encyclopédie de l'Agora.

  • Dictionnaires
  • Débats
      • Le Citoyen Québécois

         Après la Commission Gomery, la Commission Charbonneau! À quelles conditions pourrions-nous en sortir plus honnêtes… et plus prospères

      • L'hypothèse Dieu

         Un nouveau site consacré au dialogue entre croyants et non-croyants a été créé. Son titre « L’hypothèse Dieu » annonce-t-il un vira...

  • Sentiers
      • Les sentiers de l'appartenance

        L'appartenance c'est le lien vivant, la rencontre de deux Vies : la nôtre et celle de telle personne, tel  paysage...Quand la vie se retire, le sentiment d'appropriation se substitue au ...

      • Le sentier des fleurs sauvages

        Nous sommes des botanistes amateurs. Notre but est de partager un plaisir orienté vers une science complète où le regard du poète a sa place à côté de celui du botaniste, du généticien, du gastrono...

      • L’îlot Louis Valcke

        Sur les traces de Louis Valcke (1930-2012), professeur, philosophe, essayiste, cycliste, navigateur et pèlerin. Spécialiste mondial de l’œuvre de Pic de la Mirandole.

  • La lettre
    • Édition

    Contre l'impérialisme de la raison instrumentale

    Joseph Weizenbaum


    Dire que l'homme a accumulé un extraordinaire pouvoir grâce à sa science et à ses techniques est une telle platitude que paradoxalement, bien que certains y croient encore, elle revient de moins en moins dans les débats sérieux. Ce paradoxe vient de ce qu'une platitude qui cesse d'être un lieu commun cesse d'être perçue comme une platitude. Certains cercles peuvent même, après ne pas l'avoir entendue pendant un moment, la prendre pour son contraire c'est-à-dire comme une profonde vérité. Il y a une parabole dans cela aussi : le pouvoir que l'homme a acquis par sa science et ses techniques a lui-même été converti en impuissance. Et ceci est fortement ressenti dans le monde du travail. Studs Terkel, dans une importante étude sur le travail quotidien en Amérique, écrit :

    « Un mécontentement à peine caché est exprimé par une grande majorité... « Je suis une machine » dit le soudeur. « Je suis en cage » dit le caissier de banque, comme le réceptionniste d'hôtel. « Je suis une mule » dit l'ouvrier métallurgiste. « Un singe pourrait en faire autant » dit l'hôtesse d'accueil. « Je suis moins qu'un outil de ferme » dit l'ouvrier agricole. « Je suis un objet » dit le mannequin. Cols bleus et cols blancs répètent la même phrase : « Je suis un robot ».

    Peut-être les gens du peuple pensent-ils que quoique étant eux-mêmes impuissants, il existe un pouvoir, à savoir celui exercé par leurs dirigeants. Pourtant, nous avons vu que le Secrétaire d'Etat estime que les événements « s'abattent » simplement sur nous et que le Chef des Etats- Majors avoue être devenu un esclave des ordinateurs. Nos dirigeants ne peuvent pas non plus trouver le pouvoir. Même les médecins qui représentaient auparavant le symbole du pouvoir d'une culture deviennent impuissants en étant ramenés de plus en plus à un rôle d'intermédiaires entre leurs patients et les laboratoires pharmaceutiques. Les patients à leur tour deviennent de plus en plus des objets passifs auxquels on fait des prescriptions et à qui l'on applique des traitements. Leurs propres ressources de guérison internes, leurs capacités de régénération autant psychologiques que physiques sont de plus en plus considérées comme inadéquates par une médecine qui peut à peine distinguer un patient humain d'un objet manufacturé. Le mouvement de bio-rétroaction qui se développe actuellement pourrait être l'avant-dernier acte du drame séparant l'homme de la nature; l'homme ne peut plus sentir directement son corps mais seulement à travers des cadrans, des clignotants et des ronronnements produits par des instruments branchés sur lui comme des tachimètres sur les voitures. Le dernier acte du drame sera bien entendu l'holocauste final effaçant toute vie. L'inévitable technologique peut ainsi être considéré comme un des éléments d'un syndrome de plus grande ampleur. La science avait promis à l'homme la puissance. Mais, comme cela arrive souvent lorsque les gens sont séduits par des promesses de puissance, le prix exigé à l'avance, comme le prix effectivement payé, sont la servitude et l'impuissance. Le pouvoir n'est rien si ce n'est pas celui de choisir. La raison instrumentale peut prendre des décisions mais il y a une différence considérable entre décider et choisir. Les gens dont parle Studs Terkel prennent des décisions tout au long de la journée. Pourtant, ils ne semblent pas faire des choix. Ils sont, comme ils l'avouent eux-mêmes, semblables au robot de Winograd. On demande à celui-ci « Pourquoi as-tu fait cela? » et il répond « Parce que tel était le branchement décisionnel de mon programme ». On lui demande « Pourquoi es-tu arrivé à ce branchement? » et il répond à nouveau de la même manière. Mais sa réponse finale sera « Puisque tu me l'as dit ». Peut-être chaque acte humain implique-t-il une série de calculs en des points qu'un ingénieur de systèmes appellerait des noeuds de décision. Cependant, la différence entre un acte mécanique et un acte authentiquement humain vient de ce que le dernier finit à un noeud dont le paramètre de décision n'est pas « Puisque tu me l'as dit » mais « Puisque je l'ai choisi ». A ce point, les calculs et les explications sont remplacés par la vérité. Là aussi se révèle l'indigence de l'hypothèse de Simon selon laquelle :

    « Un homme, perçu comme un système de comportement, est relativement simple. La complexité apparente de son comportement dans le temps est surtout un reflet de la complexité de l'environnement dans lequel il se trouve ».

    Pour que cette hypothèse soit vraie, i l faudrait admettre que les capacités de choix d'un homme sont aussi limitées que celles d'une fourmi, que l'homme n'a plus de volonté ou de but et peut-être surtout qu'il n'a pas plus de sens auto-transcendant de ses devoirs envers lui-même en tant que partie du continuum de la nature, que la fourmi. Là encore, la raison pour laquelle quiconque accepterait de croire que telle est la véritable condition de l'homme reste un mystère. Pourtant, de temps à autre, une petite lumière arrive à percer l'épais brouillard qui obscurcit les authentiques possibilités de l'être humain. Récemment, par exemple, un groupe d'éminents biologistes a exhorté ses collègues à arrêter certaines expériences au cours desquelles on crée de nouveaux types de cultures bactériennes biologiquement fonctionnelles. Ce groupe exprime « de profondes inquiétudes sur le fait que certaines de ces molécules d'A D N artificiellement recombinées pourraient s'avérer biologiquement dangereuses ». Ses inquiétudes viennent, écrit-il, « des malheureuses conséquences rendues possibles par une application sans discernement de ces techniques ». C'est sans doute un pas dans la bonne direction et on doit applaudir à une telle initiative. Mais on peut se demander pourquoi ces gens se sentent obligés de donner des raisons à leurs recommandations. L'obligation primordiale des hommes, y compris des hommes de science, de protéger la vie contre cette folie consistant à tout traiter en objet, n'est-elle pas une raison suffisante se passant d'explications? Pourquoi faut-il se justifier? Il semble que même les actions les plus nobles des gens de bonne volonté soient empoisonnées par l'atmosphère corrosive dégagée par les valeurs de notre temps.

    Une explication facile et peut-être véridique est que la bonne volonté à supplanté la grandeur d'âme. Mais il y en a une autre, plus subtile. Notre époque s'enorgueillit d'avoir supprimé la censure, ce pourquoi les libéraux ont depuis toujours combattu. On peut aujourd'hui discuter librement des problèmes sexuels, les femmes commencent à trouver la place leur revenant dans la société et, d'une façon générale, certaines idées que l'on pouvait à peine murmurer il y a dix ou vingt ans circulent désormais sans restrictions. Le mérite de ces accomplissements est réclamé par le nouvel esprit du rationalisme, rationalisme qui, prétend-on, a enfin réussi à arracher des yeux des hommes les voiles imposés par la pensée mystique, la religion et par les puissantes illusions que sont la liberté et la dignité. La science nous a donné une grande victoire sur l'ignorance. Mais à y regarder de plus près, cette victoire peut être considérée comme un triomphe orwellien d'une ignorance encore plus grande : ce que nous avons gagné, c'est un nouveau conformisme qui nous permet de dire tout ce qui est exprimable par les langages fonctionnels de la raison instrumentale mais qui nous interdit les allusions à ce que Ionesco appelle la vérité vivante. De même que la télévision nous montre des scènes de violence déchaînée en « couleurs vivantes » mais non des scènes d'amour véritable — les premières, par un renversemet des valeurs tout à fait indécent étant dites « réalistes » alors que les dernières sont dites obscènes — on peut discuter des mécanismes de la vie et de leur manipulation « objective » mais on ne peut pas mentionner Dieu, la grâce ou la moralité. Peut-être les biologistes exhortant leurs collègues à entreprendre des actions justes, mais en invoquant de fausses raisons, sont-ils en fait motivés par leur profond respect pour la vie et par un authentique souci d'humanité; seulement ils n'osent pas le dire. De toute façon, de tels arguments ne seraient pas « efficaces », c'est-à-dire instrumentaux. S'il en est ainsi, alors ceux qui censurent leurs propres discours le font, pour employer une expression démodée, au péril de leur âme. Il y a encore une autre manière de justifier le renoncement d'un savant à un axe particulier de recherche — et nous pouvons tous en tirer des leçons personnelles. Elle dérive du principe que l'étendue des responsabilités d'un individu doit être corrélée à celle des effets de son activité. En d'autres temps, ce principe conduisait à une éthique relative au comportement des individus les uns envers les autres. Les commandements bibliques, par exemple, parlent surtout des devoirs de l'individu envers sa famille et ses proches. Dans les temps bibliques, peu de gens étaient capables d'agir sur les autres au-delà de leur espace vital. La science et la technologie ont profondément modifié cet état de fait. Les actions de l'homme moderne peuvent non seulement affecter la planète tout entière et son habitat mais aussi déterminer l'avenir de l'espèce. Il s'ensuit que l'homme moderne, en particulier le savant et l'ingénieur, a des responsabilités transcendant sa situation présente et se répercutant directement sur les générations futures. Ces responsabilités sont particulièrement lourdes puisque les générations futures ne peuvent pas défendre dès aujourd'hui leur cause. Nous sommes tous leurs tuteurs.3 La renonciation manifeste des biologistes, quelle que soit la manière dont ils la justifient, est un exemple que tous les savants devraient imiter. Cela signifie-t-il que les savants doivent fermer leur esprit à certains types d'hypothèses « immorales » ? Pas du tout. Une hypothèse scientifique est, d'un point de vue scientifique du moins, soit vraie soit fausse. Ceci s'applique, par exemple, aussi bien aux hypothèses de Simon selon lesquelles l'homme est « relativement simple » et peut être intégralement simulé par une machine qu'aux hypothèses de McCarthy énonçant que toute réalité peut être formalisée en termes d'un calcul logique. Ce serait une stupide erreur de logique que d'étiqueter ces hypothèses (ou d'autres) comme morales ou immorales ou comme responsables ou irresponsables. Cependant, quoiqu'une hypothèse scientifique n'ait pas par elle-même de dimensions morales ou éthiques, la décision d'un individu de l'adopter même expérimentalement et encore plus d'en exprimer publiquement sa foi, implique certainement des jugements de valeur et en conséquence de telles dimensions. Comme écrivait récemment l'économiste Marc J. Roberts, de Harvard :

    « Supposons qu'on ait à choisir entre deux hypothèses. Quelle que soit celle qu'on choisisse, il reste toujours la possibilité que l'autre soit correcte. Manifestement, la probabilité relative de faire une erreur en choisissant l'une d'elles a de l'importance mais il en est de même des coûts des erreurs de choix, soit le coût de supposer que A est vrai alors que c'est B qui l'est et réciproquement. On peut très bien opter pour un faible coût plus probable que pour un gros coût moins probable. Encore que la grandeur du coût de l'erreur dans chaque cas ne peut être déterminée autrement que sur la base de nos propres valeurs. « Considérons un exemple extrême : l'opinion qu'il existe des différences génétiques dans le processus mental des différentes races. Supposons que la société admette cette opinion et qu'elle s'avère fausse. Je pense que cela ferait beaucoup de mal. Supposons d'autre part que la société adopte l'opinion qu'il n'y a pas de différences et que cela ne soit pas vrai. Je serais enclin à croire qu 'il en résulterait beaucoup moins de mal. Etant donné ces coûts, je souhaiterais avoir la preuve rendant vraiment très improbable l'hypothèse de la similitude entre les races avant de la rejeter. Mon choix scientifique dépend de mes valeurs, non pas parce que je suis dépourvu de sens critique ou que j'aimerais croire qu'il n'existe pas de telles différences, mais parce que dans l'incertitude on ne peut faire des choix conséquents qu'en examinant le coût des types d'erreurs alternatives. Par contraste, un prétendu « savant neutre » choisirait vraisemblablement d'opérer sur l'hypothèse que de telles différences existent à partir du moment où la preuve rend cette hypothèse légèrement plus probable que l'hypothèse opposée. « Ces questions ne sont pas courantes dans les travaux scientifiques car elles sont généralement soumises par les méthodes statistiques traditionnelles à l'épreuve de critères de test ou de la technique particulière utilisée pour l'estimation de certaines grandeurs. Le choix est alors fait sur des bases conventionnelles ou traditionnelles, le plus souvent sans discussion ou justification, ni même sans prendre conscience qu 'on vient de faire un choix de valeurs ».4


    Robert a voulu montrer que les hypothèses scientifiques ne sont pas « indépendantes des valeurs » en citant les valeurs entrant dans le choix du savant de tolérer ou non le coût potentiel de l'erreur. Comme j'essaierai de le démontrer, les valeurs interviennent dans les choix des savants aussi par d'autres voies (que j'estime encore plus importantes). Pour l'instant, je voudrais dire seulement qu'il convient de dire « bravo » aux biologistes dont on vient de citer l'exemple et « honte à vous » aux scientifiques qui ont écrit récemment qu'« une symbiose machine-animal ayant un système visuel et un cerveau animal pour augmenter les fonctions mécaniques » sera techniquement « faisable » dans les quinze années à venir.5

    Date de création: 2012-04-18 | Date de modification: 2013-01-21

    Informations

    L'auteur
    Joseph Weizenbaum : Le Socrate de l'informatique. Après avoir créé le premier programme internactif, Eliza, à la fin de la décennie 1960, il a voulu réfléchir sur le sens de son travail. Il a si bien réfléchi qu'il est devenu philosophe.

    Date de création:
    2012-04-18
    Dernière modification:
    2013-01-21

    Documents associés


    Contribuez au rayonnement des oeuvres de l'Agora/Homovivens en devenant membre ou en faisant un don.

     



    Flux RSS:

    Les Dossiers

    Savoir vie garder

    Le nom de Néfertiti signifie «la belle est arrivée». La racine néfer et ses dérivés décrivent les aspects positifs et moteurs de la vie, au premie...
    Voici comment en 1968, Jacques Mousseau présentait Alan Watts dans la revue Nouvelle Planète« À travers l’œuvre d’Alan Watts court la préoccupation ...
     L'homme se rapprochera-t-il de l'animal, comme plusieurs semblent le souhaiter, ou s'assimilera-t-il  complètement à la machine comme les transhumanistes l'incitent à l...
    La déshumanisation  est indolore. Nous conversons tous les jours avec des robots sans en souffrir le moins du monde. On nous annonce l’utérus artificiel pour demain, nous d&ea...
    Colloque Vivre ou fonctionner Sous-titre : L’incarnation comme remède aux maux de la planète et de l’humanitéTranshumanisme, règne de la quantit&eacut...
    PandémieSite de l'OMSSur ce site Web, vous trouverez des informations et des conseils de l'OMS concernant la flambée actuelle de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) qui a &eacut...
     Chers américains, autant vous êtes insuportables, terrifiants même quand vous vous assimilez aux robots et rêvez d’une immortalité sur disque dur, autant vo...
     Ce texte fait partie d'une série d'articles regroupés sous le titre général de Quatre articles convergeant vers la critique du narcissisme.Aux origines de la dé...
    Comment faire en sorte que nos écoles forment des êtres vivants? Comment éduquer pour la vie? En éduquant par la vie.Ce qu'a fait le fondateur du collège de la Pocati...
    Par Jean Onimus « Enthousiasme, Oh! mot aux grandes ailes, mot affolant qui fait battre le cœur à grands coups, mot qui enlève, exalte, emporte, arrache vers les é...
    Esthétique et education réflexion à partir de l’éducation esthétique de Schillerpar Chantal LapointePremière partie« L’utilité est la...
    Frédéric Back ou la vie plus forte que l’envie, par Jacques Dufresne Mort de notre ami Frédéric Back, la veille de Noël 2013, juste avant une fête semblabl...
     BACHELARD, UNE ANTHROPOLOGIE DE L’HOMME INTEGRAL  par Jean-Jacques Wunenburger *Quand les nombres et les figuresNe seront plus la clef de toute créature,Quand, par les cha...
    Joseph Weizenbaum (né à Berlin le 8 janvier 1923 et mort à Berlin le 5 mars 2008) est un informaticien germano-américain. Il fut professeur émérite d'informat...
     par Hélène Laberge « En matière d'art, l'érudition est une sorte de défaite : elle éclaire ce qui n'est point le plus délicat, elle ap...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    Art populaire Une histoire des débutsUn livre de François TremblayCompte-rendu de Hélène LabergeDirecteur fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay ...
    « L'homme, exilé sur la terre, est maintenant exilé de la terre ».G.T.En 1998, je publiais Après l'homme le cyborg? C'était un cri d'indignation accompagn&eacut...
    Quel est la responsabilité du géographe dans l’éloignement de l’homme par rapport à la terre, un éloignement créateur d’indifférence ...
    «Un jour comme celui-ci, je prends conscience de ce que je vous ai dit en cent occasions – que le monde est très bien comme il est. Ce qui ne va pas, c’est notre manièr...
    La Ferme Berthe-RousseauPour vous y rendre (1), faites très attention à l'écriteau indiquant Moulin de la laine, tout de suite à droite vous traversez un petit pont de bois...
    Naissance de la musiqueLa musique n'a plus de frontières. Orphée ne chantent plus seulement pour Euridyce, il charme tous les hommes. Ceci grâce aux progrès accomplis dans l...
     Philosophe de formation, Jacques Dufresne a marqué la vie intellectuelle québécoise des cinquante dernières années. Au cours de ce demi-siècle, sa pr&ea...
    «Un bon esprit doit ressembler à une broussaille plutôt qu'à un herbier.» AlainExiste-il une vie intellectuelle? Pas au sens d’occupation, de travail, d’act...
    Voici un texte essentiel sur cette vie subjective, que nous appelons souvent la vie comme qualité sur ce site.« La vie subjective d'un côté, la réalité physique...
     L’art d’imiter la natureLe biomimétismeAndrée Mathieu et Moana LebelÉditions MultiMondes, 2015Commentaire de Jacques DufresneSi vous aviez cherché biomim&...
    Pierre Bertrand, philosophe québécois prolifique est l’invité de la Compagnie des philosophes à sa rencontre du dimanche 1er février 2015. Nous profitons de l&...
     Certains articles de journaux, rares il est vrai, sont des événements qui marquent un tournant de l’histoire ou un changement de mentalité. C’est le cas de l&rsq...
    par Jacques Grand'Maison« Si le mot que tu veux ajouter n'est pas plus beau que le silence, retiens-le », disait un mystique soufiste.Présence et silence s'appellent l'un l'autre. S...
    Nous étions amis, nous avions vingt ans, nous avions lu Nietzsche, nous étions implacables. Le conférencier devant nous, sûr de posséder la vérité, plus...
    Notre dossier de la rentrée La radicalité consiste à remonter jusqu’à la racine d’un mal pour en trouver le remède, l’extrémisme (comme...
     Deathist. C’est le mot que le Ésope du transhumanisme, le suédois Nick Bostrom, utilise pour fustiger ceux qui de Socrate à Rilke ont fait de la mort une alliée...
    UN SIÈCLE DE PENSÉES CONVERGENTESC’est le climat qui est le sujet de la conférence de Paris et c’est la question de la limite qui en sera l’enjeu principal : lim...
    Pays, paysan, paysage Suite aux élections québécoises du 7 avril dernier, marquée par la défaite du Parti québécois et de son projet souverainiste...
    PENSER LA SCIENCE L’analyse du rôle joué par la science dans la société contemporainepar Ber...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de la plupart des métaux. Suivrons-nous le conseil de Sén&egr...
    La question du rythme que nous abordons ici est complexe et peut conduire à des excès, ce dont il faut être bien conscient. Nous nous limitons ici à une introduction dans le...
    Ne pas confondre avec signes vitaux. Quand une personne nous donne signe de vie, elle ne nous décline pas l'état de ses signes vitaux : température, pouls, respiration et pression...
    Cet article de Françcois Tremblay sur l'art naîf et sur l'oeuvre de Solange Hubert, a d'abord paru dans MAGAZINART, été/automne 2011.« Art naïf, art populaire, ar...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
     Les idéologies du sportpar Gabor Csepregi               Gabor Csepregi, athlète et philosophe, est l’aut...
    Au moment oû les hommes considéraient la terre comme un lieu de passage, ils y construisaient pour l'éternité; ils l'ont transformée en terrain de camping à p...
    L’automobile est rarement un objet de réflexion, même si elle occupe dans nos vies et sur notre planète une place démesurée. Réfléchir sur une cho...

    L'emmachination

    Quel est, se demandait René Dubos, l'envers de cette extraordinaire adaptabilité qui est pour les humains un avantage indiscutable par rapport aux autres espèces? Il y a, ré...
    La toxine botulique ou botox est produite par la bactérie Clostridium botulinum laquelle est une molécule paralysante et le plus puissant poison connu à ce jour. Les ophtalmologis...
    Désincarnation. Ce mal indolore, invisible et silencieux résulte de la montée du formalisme dans une civilisation ou une personne. L’accès à la propriét...
    L'emmachination est le fait, pour un être vivant de s'assimiler à la machine. Pour ce qui est de l'être humain, elle est le contraire de l'incarnation. L'incarnation est la tendance...
    Google vient d’adhérer au transhumanisme. Faut-il s’en étonner? Son siège social est voisin de la Singularity University fondée par Ray Kurzweil.La dénat...
    Humanisé par votre portable?Par Jacques DufresneIl porte trois noms en français. Vous l’appellerez cellulaire si vous avez le sentiment qu'il vous enferme dans une cellule, mobile ...
     Les insectes dans l'Encyclopédie de l'AgoraLe point sur le déclin des insectes
     L’euthanasie et la PMA en contexte Relier pour comprendre On peut certes isoler une plante et l’étudier en laboratoire, mais on ne la connaîtra complète...
    La PMA ou la médecine sans limitesPar Jacques Dufresne Ovules importés des États-Unis par catalogue, mère porteuse sollicitée en l’absence de tout encadre...
    Dans la perspective de ce portail Homo Vivens, le chiffre et l'argent sont indissociables. Ce sont des signes dont l'importance croissante, démesurée, réduisent l'homme et ses sen...
    Stéphane StapinskyLe texte suivant, extrait d’un document intitulé  « Trois jours chez les transhumanistes » produit par l’équipe du site Pi...
    Tout le monde, ou presque, emploie maintenant les mots conscience et intelligence aussi bien à propos des ordinateurs que des humains et en tenant pour acquis qu'il s’agit des mêmes...
    On a accès à un nombre croissant de nouvelles devant lesquelles on se demande comment les évoquer, pour les critiquer, sans obtenir l\'effet contraire : qu'on en parle davantage d...
     La médicalisation est la prise en charge systèmatique de la santé des gens par des experts appartenant à la profession médicale.Ce phénomène aujo...
    De hatsu premier son et miku futur, Hatsune Miku est une chanteuse ayant toutes les caractéristiques d'une diva sauf une : la vie. Elle est un hybride composé d'une voix synthétiq...

    La robotorie

    Dans l'état actuel des choses, en janvier 2012, nous nous opposons énergiquement au déploiement d'un réseau de compteurs d'électricité ''intelligents'' au Qu&...
    En 1965, dans le cadre des Rencontres internationales de Genève, eut lieu un colloque mémorable intitulé Le robot, la bête et l'homme. Entre autres, Jacques Monod, Ernest An...
    Par analogie avec animalerie et ménagerie. L'animalerie évoque l'entière soumission de l'animal à l'homme, elle est cette antichambre du laboratoire où les animaux u...

    La nouvelle espèce

    Ce livre, paru en 1999, est l'une des premières réflexions en langue française sur cette question du posthumanisme devenue depuis un sujet majeur. Il a été éc...
    Article de l'Encyclopédie de DiderotAUTOMATE, s. m. (Méchaniq.) engin qui se meut de lui-même, ou machine qui porte en elle le principe de son mouvement.Ce mot est grec αὐτόμ...
    De nombreux scientifiques, dont plusieurs sont à l’origine de l’ordinateur et d’Internet, ont tantôt réclamé, tantôt proclamé l’av&egrav...
    Pour une vue d'ensemble de la question, nous vous invitons à consulter le dossier eugénisme de l'Encyclopédie de l'Agora.On a cru un moment, en Occident du moins, que l'eugé...
    Crise économique, réchauffement climatique, événements extrêmes, pic pétrolier, pic de l'or, pic du cuivre, pic du fer... Face à ces limites, le d&eacut...
    L’IA (intelligence artificielle) et le transhumanisme forme un couple solide. On imagine mal un transhumaniste qui ne serait pas aussi un inconditionnel de l’IA; quant aux spécialis...
    Les Jeux Olympiques dans l'Antiquité (Pierre de Coubertin, 1863-1937)«Il est probable que la création des Jeux Olympiques fut due aux Pisates, premiers possesseurs de la vallée de l'Alphée. Mais les O...
    Voici un texte écrit en 1995 qui éclaire de façon singulière les questions que nous soulevons dans ce portail Homovivens.« Progrès accéléré...
    Plus l'humain ressemble au robot plus il se reconnâit en lui; ce qui aide à comprendre pourquoi une comparaison entre l'homme et le robot qui aurait provoqué l'indignation de Berna...
    Nos rites funéraires sont en crise, il y a de moins en moins d’inhumation, de plus en plus de crémation, les cérémonies de funérailles, quand il y en a, ont pa...
    Nous retenons ici les deux principaux sens que le FLF donne au mot anticipation« A.− [L'anticipation concerne une action] Réalisation de cette action avant le moment attendu ou pr&e...
    Texte à venir
    Dans l’histoire des ordinateurs, le mathématicien anglais Alan Turing a joué un rôle de premier plan. On lui doit notamment la machine qui porte son nom. Il s’agit d&rs...
    Le concept de posthumanisme est encore flou. Pour le moment chacun peut lui donner le sens opposé à celui qu'il donne au mot humanisme, ce qui nous autorise à prendre notre propre...
    Selon Ray Kurzwei, avec l'avènement de l'ordinateur, l'homme se précipite vers un nouveau big bang programmé pour éclater en 2045. Il a même donné un nom &agra...
    Der Spiegel en guerre contre la Silicon ValleyLa vallée de l’avenir…de l’humanité?¿Quién manda en el mundo? Qui commande,1 qui commandera dans le monde, ...
    Les définitions qu'on trouvera plus loin dans cette page, remonte à 2008. Le mouvement transhumaniste, si c'est le mot qui convient, a progressé si rapidement que c'est cette d&ea...